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Festival d'Angoulême : les 5 mangas de Rumiko Takahashi qu'il faut avoir lus

[© RUMIKO TAKAHASHI/SHOGAKUKAN INC.]

C’est sans doute le mot « tendresse » qui définit le mieux Rumiko Takahashi. Auréolée du prestigieux Grand prix du Festival international de la BD d’Angoulême en 2019, la mangaka âgée de 62 ans reste une infatigable conteuses d’histoires qui a su donner beaucoup d’amour à ses personnages au fil des cases.

Avec plus 200 millions de volumes vendus à travers la planète, Rumiko Takahashi porte haut les couleurs des femmes dans le secteur du manga souvent surreprésenté par les hommes au Japon. Un rôle que cette femme, décrite comme discrète, a su prendre au sérieux en s’offrant une carrière à la longévité extraordinaire. Le secret de son succès ? Rumiko Takahashi ne le cache pas en développant des histoires dont le caractère commun reste l’humour. De la romance avec Maison Ikkoku aux arts martiaux avec Ranma 1/2, en passant par le récit hommage à la SF avec Urusei Yastura et le monde des esprits japonais dans Inu-Yasha ou Rinne, l’autrice a su explorer divers genres tout en connaissant le succès avec des mangas qui ont toujours su trouver leur public, aussi bien féminin que masculin.

Urusei Yatsura - Perfect color edition -

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© Rumiko Takahashi, Shogakukan Inc.

Qui, parmi les trentenaires et les quadras, ne se souvient pas de Lamu, la gentille extra-terrestre folle amoureuse d'un jeune terrien, dont la série animée fut diffusée dès 1988 par le Club Dorothée ? Connue au Japon sous le nom d'Urusei Yatsura, Lamu est surtout l'une des premières héroïnes de la célèbre Rumiko Takahshi. Mangaka reconnue, elle avait esquissé tout ce qui fait le sel de son univers dès 1978 avec Urusei Yatsura. A savoir : une galerie de personnages attachants, de l'humour à toutes les cases, des jeunes femmes sexy et libérées, des histoires de cœurs et une touche d'espièglerie, le tout baignant dans un joyeux bazar.

Avec ce premier volume de la Perfect Color Edition, Glénat va ravir les fans de la première heure, mais aussi celles et ceux qui souhaitent découvrir celle qui honorera le FIBD de sa présence en janvier prochain. Cette édition en deux tomes (le second est prévu en janvier) livre un recueil d'histoires amusantes toutes mises en couleur sous le pinceau de Rumiko Takahashi, qui dépeint avec tendresse les amours adolescentes. Une véritable pépite pour les nostalgiques et une belle introduction pour un public moins âgés.

Urusei Yatsura : Perfect Color Edition, éd. Glénat, en 2 tomes disponibles.

Maison Ikkoku

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MAISON IKKOKU [Bunko] ©1997 Rumiko TAKAHASHI /SHOGAKUKAN

Restée dans les mémoires des téléspectateurs du Club Dorothée, l'excellente série romantique «Juliette je t'aime» compte aussi parmi les mangas de l'immense Rumiko Takahashi. Après Glénat et sa Perfect color edition de Urusei Yatsura (Lamu), Delcourt/Tonkam a choisi d'offrir lui aussi une nouvelle impression à Maison Ikkoku (nom original de Juliette je t'aime). L'intégralité de ce classique reparaîtra donc en dix tomes sous le nom Perfect Edition.

On retrouve ici toute la verve et la bonne humeur de Rumiko Takahashi qui donne à découvrir en BD les aventures du jeune Godaï -étudiant qui n'en finit pas de rater ses examens- qui tombe sous le charme de la belle et douce Kyoko (alias Juliette) - nouvelle gardienne de sa pension -. Et si leur histoire d'amour servira de fil rouge à ce manga touchant, Rumiko Takahashi s'emploie à entourer nos deux perdreaux d'un parterre de colocataires tous plus loufoques les uns que les autres. Véritable pépite des années 1980, Maison Ikkoku n'a pas pris une ride et livre un récit à la fois drôle et intemporel.

Maison Ikkoku - Perfect edition -, éd. Delcourt/Tonkam, tome 1 disponible le 29 janvier.

Ranma 1/2

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© 2016 Rumiko Takahashi/Shogakukan

«Ranma 1/2, moitié soleil et moitié pluie...» Chanté par Bernard Minet, le célèbre générique de Ranma 1/2 aura lui aussi marqué la génération Club Do (décidément). Immense succès pour Rumiko Takahashi, cette œuvre qui donna lieu à 38 volumes en manga qui s'étalèrent entre 1987 et 1996 et 161 épisodes en série animée narre les prégrinations de Ranma Saotome.

Tout commence lorsque le jeune homme et son père Genma, tous deux férus d'arts martiaux, arrivent au Dojo Tendo. Ranma doit y rencontrer sa future fiancée et faire un choix parmi Kasumi, Nabiki et Akané, les trois filles du maître des lieux. Seulement Ranma possède une particularité : il se transforme en fille au contact de l'eau froide et redevient garçon avec de l'eau chaude. Tandis que son père se transforme suivant les mêmes conditions... tantôt en homme, tantôt en Panda. De quoi lancer un récit invraisemblable, dans un village japonais où rien ne semble normal.

Depuis 2017, la réédition de ces aventures (avec une impression et un papier d'excellente qualité) en mode perfect edition rend enfin justice à ce manga familial, plein d'allant et peuplé de personnages hauts en couleur. Un must.

«Ranma 1/2» - perfect édition -, éd. Glénat, 12 tomes disponibles.

inu-Yasha

 

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© RUMIKO TAKAHASHI/SHOGAKUKAN INC.

Nous sommes en 1996, lorsque Rumio Takahashi lance son nouveau manga Ynu-Yasha. Un titre inédit et un nouveau genre mêlant l'horreur et la fantasy dans lequel s'essaie l'autrice qui n'a désormais plus rien à prouver. C'est pourtant là qu'elle va s'offrir l'une de ses plus belles histoires et étaler tout son savoir-faire de conteuse sur plus de 56 tomes (!). Habituée à ancrer ses histoires dansun monde contemporain, Rumiko Takahashi opère ici un bond dans le temps pour s'intéresser au Japon médiéval, avant le XVIe siècle, où la légende raconte que les humains vivaient parmi les Yokai (esprits). C'est durant cette époque pleine de croyances qu'apparaît Inu-Yasha, un être mi-homme, mi-démon. Emprisonné dans un arbre par un sortilège, Inu-Yasha se réveille, après avoir été libéré par une jeune collégienne prénommée Kagome, elle-même propulsée cinq siècles en arrière...

Si l'on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès des précédents mangas de Rumiko Takahashi, Inu-Yasha a su se rendre original grâce à une narration qui multiplie, plus encore, les moments épiques dans ce Japon au temps des esprits. L'imagination toujours aussi fertile de l'autrice ne laisse aucun temps mort et l'on se prend de passion pour ce récit qui lorgne même vers l'heroic fantasy à la sauce nippone. On regrettera toutefois le fais d'avoir étirer cette histoire sur de nombreux tomes, dont de nombreux ne font malheureusement pas avancer l'histoire.

Inu-Yasha, éd. Kana, 56 tomes disponibles. 

Rinne

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© RUMIKO TAKAHASHI/SHOGAKUKAN INC.

Conclu après un run de 40 tomes au Japon (mais toujours en cours de parution chez Kazé en France avec 27 tomes), Rinne est le dernier succès en date de Rumiko Takahashi. Et cette fois-ci, l'infatigable dessinatrice se plaît à dépeindre le monde des morts. A travers les yeux de la jeune Sakura, la reine du manga nous donne à découvrir la lutte qui prend place entre les fantômes et des chasseurs spécialisés pour les éradiquer. Un rôle endossé par un camarade de classe bien étrange : Rinne Rokudo. Un ado capable de se transformer en spectre pour se rendre dans l'au-delà et vaincre les nuisibles directement sur leur terrain.

Après plus de quarante années de carrière, on n'apprend plus à Rumiko Takahashi à cuisiner une histoire où tous les ingrédients sont-là pour offrir une dégustation à point. Celle qui connaît la recette du succès l'applique à la lettre. Les habitués pourraient y trouver d'ailleurs une forme de «ronron» comparé à Inu-Yasha notamment. Mais il ne faut pas s'y tromper, Rinne reste une valeur sûre. 

Rinne, éd. Kazé, 27 tomes disponibles sur un total de 40.

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