Un agent de la RATP en grève tente de se suicider à Vitry

Son pronostic vital n’est pas engagé. Image d’illustration.

Son pronostic vital n’est pas engagé. Image d’illustration. LUDOVIC MARIN / AFP

L’homme avait été convoqué pour un « entretien préalable à sanction » à la suite d’une vidéo montrant plusieurs grévistes lancer des insultes homophobes à un collègue non-gréviste. Son pronostic vital n’est pas engagé.

Il était à son poste quand il est passé à l’acte. Ce lundi 27 janvier au matin, François, agent gréviste de la RATP, a tenté de mettre fin à ses jours au centre-bus de Vitry (Val-de-Marne), rapporte « le Parisien ». Il était l’un des trois agents convoqués le 13 janvier à un « entretien préalable à sanction » à la suite d’une vidéo montrant des grévistes lancer des insultes homophobes à un collègue non gréviste en décembre dernier. Il venait de reprendre le travail.

L’homme a commis son acte à 8 heures du matin alors qu’il se trouvait à son poste de maintenance. Il a « été emmené par les pompiers », explique un agent du dépôt au « Parisien ». Son pronostic vital n’est pas engagé, précise la RATP, qui évoque des « blessures superficielles » et des informations « rassurantes » de la part du personnel médical. L’homme, en grève depuis le 5 décembre, a été emmené au CHU du Kremlin-Bicêtre et en serait sorti en milieu de journée, rapporte le quotidien.

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Un rassemblement de soutien était organisé lundi midi devant le dépôt RATP à l’appel de la CGT. La RATP de son côté explique avoir « immédiatement mis en place les dispositifs de prise en charge pour l’agent ainsi que pour le personnel ».

Des insultes homophobes

L’homme, membre de la CGT, ainsi que deux autres collègues du syndicat avaient été convoqués le 13 janvier à un « entretien préalable à sanction ». Un entretien demandé à la suite de la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux, montrant des grévistes couvrir des collègues chauffeurs de bus non grévistes d’insultes homophobes à la sortie du dépôt.

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La RATP avait fermement condamné cet incident. Lors de cet entretien, l’entreprise avait retenu deux faits contre les convoqués : avoir repris « en chœur une chanson à caractère homophobe à chaque fois que passait un conducteur non gréviste » et avoir porté « atteinte à la liberté de travail » en participant à des « piquets bloquants à la sortie des bus ». Aucune décision n’a encore été prise, précise « le Parisien ».

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