Passer au contenu

On saura si la 5G est dangereuse pour la santé… après son déploiement

L’ANSES vient de rendre son rapport préliminaire sur le nouveau standard de téléphonie mobile. Elle souligne le manque de données scientifiques disponibles sur les bandes de fréquences de la 5G.

Le rapport très attendu des effets biologiques et sanitaires potentiels de la 5G sera publié au premier trimestre 2021 par l’ANSES. En attendant, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail rend une étude préliminaire dressant l’état de l’art en la matière.

  • Concernant la bande 3,5 GHz qui sera la première à être déployée en France dès cet été, l’agence met en évidence « un manque important, voire une absence de données relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels dans les bandes de fréquences considérées ».
    L’exposition serait proche de celle du 2,4 GHz, utilisée pour les communications Wi-Fi. Toutefois, la spécificité des signaux 5G (modulation, puissance) pourrait en influencer les niveaux. Le Comité d’experts spécialisé de l’ANSES a conclu à la nécessité de mener des études complémentaires.
  • Pour ce qui est des ondes millimétriques, les effets ont été largement étudiés, mais pour les fréquences comprises entre 40 et 60 GHz. Pour le 26 GHz qui va être déployé à l’horizon 2022, il va falloir extrapoler les données disponibles à partir des fréquences autour de 30 GHz dont les propriétés seraient similaires. Mais là encore, le Comité d’experts recommande que de nouvelles études soient réalisées spécifiquement dans la bande 24,25-27,5 GHz.

Un délai problématique

Pour le moment, il est donc impossible de conclure formellement à l’innocuité de la 5G. Il va falloir attendre la publication l’année prochaine des résultats de ces nouvelles explorations. Soit bien après le déploiement de la 5G dont les fréquences seront attribuées au mois de juin et dont le déploiement débutera dès cet été.
Ce délai est problématique car il risque d’alimenter tous les fantasmes dans ce domaine. Dans certains pays comme la Suisse, la 5G suscite de forts mouvements de résistance.

Rappelons que les champs électromagnétiques produits par les téléphones portables ont été classés en 2014 dans la catégorie des cancérogènes possibles pour l’homme par l’Organisation Mondiale de la Santé. Des expériences menées sur des rats avaient observé des tumeurs après une longue et forte exposition à la 2G et à la 3G. Toutefois, le risque certain de cancérogénicité n’est toujours pas avéré pour l’homme.

Source : ANSES

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Amélie Charnay