Publicité

Coronavirus : Air France suspend, à son tour, tous ses vols en Chine

Après British Airways et Lufthansa, Air France a décidé de suspendre immédiatement ses derniers vols réguliers vers Shanghai et Pékin. La compagnie a suivi l'avis du ministère des Affaires étrangères recommandant d'éviter les vols en Chine.

Air France et KLM sont les principaux transporteurs entre l'Europe et la Chine.
Air France et KLM sont les principaux transporteurs entre l'Europe et la Chine. (Christophe Ena/AP/SIPA)

Par Bruno Trévidic

Publié le 30 janv. 2020 à 16:04Mis à jour le 30 janv. 2020 à 18:22

Après British Airways et Lufthansa, Air France suspend à son tour, tous ses vols pour la Chine continentale, jusqu'au 9 février. Quatre vols spéciaux sont néanmoins prévus ce jeudi et ce vendredi, de et vers Shanghai et Pékin, afin d'assurer le retour de ses clients et de ses salariés, « avec des équipages volontaires », précise la compagnie. « Les clients ayant une réservation à destination ou en provenance de Chine pour des départs jusqu'au 29 février 2020 inclus peuvent reporter leur voyage jusqu'au 31 mai 2020 ou demander un remboursement, sans frais », indique le communiqué d'Air France.

Cette décision intervient alors que le ministère des Affaires étrangères a recommandé à tous les voyageurs de reporter « tout déplacement non impératif » vers la Chine. Jusqu'à présent, le Quai d'Orsay s'était contenté de déconseiller les voyages dans la province du Hubei, épicentre de l'épidémie.

Nouvel avis du Quai d'Orsay

Publicité

Dès le 22 janvier, Air France avait suspendu sa desserte de Wuhan, tandis que, de son côté, KLM avait annoncé l'interruption de ses vols vers Chengdu, Hangzou et Xiamen.

La position d'Air France-KLM était d'autant plus regardée que le groupe est le premier transporteur européen entre l'Europe et la Chine, avec 90 vols par semaine avant la crise . De plus, l'un de ses principaux actionnaires, à hauteur de 9 %, n'est autre que la compagnie de Shanghai, China Eastern , qui continue, pour l'heure, à desservir l'Europe.

Inquiétude du personnel

L'interruption des vols était aussi une décision attendue par une partie du personnel navigant d'Air France, inquiet des risques pour leur santé. Dès le 23 janvier, les représentants du personnel avaient émis un avis de « danger grave et imminent » pour l'ensemble des escales en Chine.

Cela permet à chaque salarié ayant « un motif raisonnable de redouter un danger grave et imminent pour leur vie ou leur santé » d'exercer un droit de retrait. Les équipages avaient également obtenu le droit de porter des masques de protection sur tous les vols pour la Chine continentale, mais aussi pour Hong Kong et Taipei (Taiwan).

Le coronavirus pire que le SRAS ?

La liste des escales sous surveillance pourrait d'ailleurs encore s'allonger. Car si la plupart des cas de coronavirus sont localisés en Chine, près d'une centaine de cas ont déjà été détectés dans 15 autres pays, y compris la France. Selon les chiffres officiels, le nombre de cas de coronavirus a déjà dépassé les cas de SRAS en 2003. A l'époque, l'épidémie avait causé de lourdes pertes aux compagnies aériennes du monde entier. Et le marché chinois n'avait pas la même importance.

Bruno Trévidic

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

qfkr8v3-O.jpg

La baisse de la natalité est-elle vraiment un problème ?

Publicité