“Vos maris devraient toujours passer en premier”, “la place d’une femme est à la maison”, “comment gérer éternuements et reniflements quand on est une dame”… Si absurde que cela puisse paraître, ces phrases ne proviennent pas d’un manuel de bienséance aristocratique des années 1950 mais bien du vlog tenu, en 2020, par la mère au foyer britannique Alena Kate Pettitt, interrogée par la BBC pour un reportage sur les “épouses traditionnelles”.

Depuis quelques mois, le mouvement #Tradwife (l’abréviation de “traditional wife”, “épouse traditionnelle” en français) prend en effet de l’ampleur au Royaume-Uni et sur les réseaux sociaux, explique le Daily Mail.

À l’heure de #MeToo et des mouvements féministes pour les droits des femmes, les “tradwives”, elles, prônent le retour de la femme au foyer traditionnelle et d’une assignation genrée des rôles. “Je veux me soumettre, garder la maison et gâter mon mari comme en 1959”, affirme même Pettit à la BBC.

Les adeptes de cette tendance sont nombreuses à promouvoir leur mode de vie sur les réseaux sociaux. Sur sa chaîne Youtube “Darling Academy”, où une vidéo atteint les 17 000 vues, Alena Kate Pettit explique comment devenir une “femme au foyer parfaite”. 

Mais si les “tradwives” affirment que choisir librement de ne pas travailler fait d’elles de vraies féministes, le mouvement a déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.

“Désolé de devoir le souligner, mais le mouvement #Tradwife est une insulte à la cause des femmes, ce n’est PAS quelque chose que nous devrions promouvoir dans notre société. Ce n’est pas un hasard si 1959 appartient au passé”, s’insurge par exemple cet internaute féministe sur Twitter.