Depuis le 1er février, soit un jour après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, une quarantaine de bateaux de pêche bretons et normands n’ont plus le droit d’accéder aux eaux de l’île de Guernesey, dans la Manche, au large des côtes françaises, annonce le site de la BBC.

Comme l’explique le média britannique :

La convention de pêche de Londres qui autorisait l’accès des navires français aux eaux du bailliage [de Guernesey] a expiré le 31 janvier.”

Cette première conséquence directe du Brexit a irrité la députée française de la Manche Sonia Krimi, dont la BBC publie le communiqué évoquant

une décision précipitée et irrespectueuse de l’amitié de nos deux pays.”

Mais pour le président du développement économique de Guernesey, Charles Parkinson, cité par la BBC, la mesure “permet de protéger les intérêts des pêcheurs du bailliage pendant la période de transition.”

Négocier au cas par cas

L’île anglo-normande de Guernesey n’est pas incluse dans la période de négociations qui s’ouvre entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, et qui doit perdurer jusqu’à la fin de l’année. Les zones de pêche de Guernesey étaient régies par une convention dite “de Londres”, qui a pris fin avec le Brexit le 31 janvier.

Les autorités de Guernesey se veulent toutefois rassurantes et indiquent vouloir ouvrir des négociations au cas par cas avec les navires de pêche français. Dans l’intervalle, des mesures ont été prévues pour accorder une licence aux bateaux français habitués à venir dans la zone de pêche de l’île.

“Cela devrait permettre aux navires français qui pêchaient dans les eaux du bailliage de continuer à le faire”, rapporte la BBC citant les gouvernements de trois îles concernées dans l’archipel, à savoir Guernesey, Alderney et Sark.