Nos poumons peuvent se régénérer après l’arrêt du tabac

  ©Getty -  krisanapong detraphiphat
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Il n'est jamais trop tard pour arrêter et autres actualités scientifiques.

Selon une étude parue dans Nature : nos poumons ont la capacité de se régénérer après l’arrêt du tabac. Cela confirme un vieil adage : il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer. Chez les fumeurs, la majorité des cellules pulmonaires sont mutées par le tabac, et les cellules contiennent jusqu’à 10.000 altérations génétiques. Ce sont un peu des bombes à retardement avant d’évoluer en cancer. Des chercheurs britanniques ont fait la biopsie de 16 poumons de fumeurs, de non-fumeurs et d'anciens fumeurs. Ils ont séquencé les génomes des cellules épithéliales bronchiques, lesquelles recouvrent les bronches. On découvre que chez les anciens fumeurs, jusqu’à 40% de cellules sont saines, non mutées : un taux similaire à celui des personnes qui n’ont jamais fumé. On sait qu’on réduit le risque de cancer dès le premier jour d’arrêt du tabac, mais on ne s’attendait pas à ça. 

Antonio Maraver est chef d’équipe à l’IRCM : l’Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier.

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LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - Antonio Maraver

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La première greffe de muscle cardiaque issue de cellules souches iPS

Le Japon a réalisé la première greffe de muscle cardiaque issue de cellules souches iPS créées en laboratoire. Dans cet essai clinique mené par l’Université d’Osaka, le patient a reçu trois feuilles de tissus musculaires, de 4 à 5 centimètres, appliqués sur des zones endommagées du cœur. Ces feuilles de tissus musculaires vont ensuite secréter une protéine qui régénère les vaisseaux. Elles ont été créées avec des cellules iPS - des cellules souches pluripotentes induites - qui proviennent d’un donneur sain. Neuf autres patients attendent des transplantations similaires. Pour éviter les problèmes de rejet immunitaire, les cellules souches iPS sont une bonne réponse. En revanche, il faut vérifier, si les tissus transplantés ne deviennent pas cancéreux. 

La découverte d'étoiles « invisibles »

Dans Astronomy & Astrophysics Journal, les astronomes ont découvert un nouveau type d’étoile : des étoiles « invisibles ». Elles sont si sombres qu’on ne peut pas du tout les voir. Depuis 2016, on enregistrait d’étranges signaux : une étoile dans la constellation du Cygne brillait de plus en plus avant de s’estomper d’un coup, et cela recommençait avec la même fréquence. Une équipe internationale a compris que cet éclaircissement était dû à un effet de micro-lentille gravitationnelle (quand un objet très massif courbe le chemin de la lumière émise derrière lui) Avec la fréquence de ces variations lumineuses, les chercheurs ont découvert qu’il s’agissait d’un système binaire - une paire d'étoiles. Grâce à cette microlentille gravitationnelle, ils sont parvenus a déterminer la masse de ces deux étoiles, leur période de rotation et la forme de leur orbite, sans jamais en avoir détecté leur lumière. 

75.800 personnes seraient infectées par le coronavirus à Wuhan

Dans la revue The Lancet, les chercheurs de l'Université de Hong Kong ont publié une nouvelle modélisation mathématique de la propagation du coronavirus, basée sur les données du 31 décembre au 28 janvier et sur un temps d’infection similaire au SRAS. Ils estiment que plus de 75.800 personnes seraient infectées par le coronavirus à Wuhan. L'épidémie devrait toucher les grandes villes d'ici une à deux semaines (Guangzhou, Pékin Shanghai). De plus, le nombre de personnes ayant quitté Wuhan vers des pays voisins comme la Thaïlande, le Japon ou encore la Corée du Sud, est d'environ 40.000. La taille potentielle de la pandémie pourrait être plus sérieuse qu’on ne le craignait initialement.

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