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Scandale de la Dépakine : le groupe pharmaceutique Sanofi mis en examen pour tromperie aggravée

Par
  • France Bleu

Le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé lundi 3 février au soir sa mise en examen pour "tromperie aggravée" et "blessures involontaires" dans l’affaire de la commercialisation de l’antiépileptique de référence Dépakine.

Une enquête était ouverte depuis 2016 sur la commercialisation de cet antiépileptique prescrit à des femmes enceintes malgré les risques connus pour la santé du fœtus. Une enquête était ouverte depuis 2016 sur la commercialisation de cet antiépileptique prescrit à des femmes enceintes malgré les risques connus pour la santé du fœtus.
Une enquête était ouverte depuis 2016 sur la commercialisation de cet antiépileptique prescrit à des femmes enceintes malgré les risques connus pour la santé du fœtus. © Maxppp - Julio PELAEZ

Après plus de trois années d'enquête, les juges chargés de l'enquête sur la commercialisation de l'anti-épileptique Dépakine ont mis Sanofi en examen pour "tromperie aggravée" et "blessures involontaires".

"Un retournement du dossier"

L'enquête faisait suite à une procédure lancée en mai 2016 par l'Association d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anti-convulsivant (Apesac).  

"C_'est un retournement du dossier, qui jusqu'ici n'avançait pas beaucoup_" se réjouit Maître Charles Joseph-Oudin, l'avocat de l'Apesac. 

Selon lui, une quarantaine de personnes ont déposé une plainte au pénal dans ce dossier "d'une gravité extrême et qui concerne en réalité des milliers de victimes".

Risque de malformations congénitales du fœtus

La molécule en cause, le valproate de sodium, est commercialisée depuis 1967 sous la marque Dépakine par Sanofi, mais aussi sous des marques génériques, et est prescrite aux personnes souffrant de troubles bipolaires et d'épilepsie. 

Elle présente un risque élevé de malformations congénitales sur le fœtus si elle est prise par une femme enceinte. Il existe aussi un risque accru d’autisme et de retards intellectuels et/ou de la marche.

La Dépakine et ses dérivés ont provoqué depuis 1967 des malformations congénitales graves chez 2.150 à 4.100 enfants, selon une évaluation de l'ANSM et de l'Assurance maladie.

Manque d'information sur les risques connus

Dans un rapport de février 2015, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) avait estimé que Sanofi, mais également l’Agence du médicament (ANSM) avaient fait preuve d’une "_faible réactivité__"_ et n’avaient pas suffisamment informé des risques connus pour les patientes enceintes.

Sanofi, pour sa part, a estimé dans un communiqué, que cette mise en examen lui permettrait "de faire valoir tous ses moyens de défense et sera l'occasion de démontrer qu'il a respecté son obligation d'information et fait preuve de transparence".

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