Les personnes qui consomment plus d'aliments contenant des antioxydants de la famille des flavonols, qui se trouvent dans presque tous les fruits et légumes ainsi que dans le thé, pourraient être moins susceptibles de développer la maladie d'Alzheimer, selon une étude publiée en janvier dans la revue Neurology.

Les flavonols sont un type de flavonoïdes qui se trouvent dans les pigments végétaux et sont connus pour leurs effets bénéfiques sur la santé. (Varier les fruits et légumes : chaque couleur correspond à des nutriments bénéfiques spécifiques)

Thomas M. Holland de l'université Rush (Chicago) et ses collègues ont analysé des données concernant 921 personnes, âgées en moyenne de 81 ans, qui ne souffraient pas d'Alzheimer au début de l'étude. Elles remplissaient chaque année un questionnaire sur la fréquence de consommation de certains aliments. Elles ont également été interrogées sur d'autres facteurs, tels que leur niveau d'éducation, leurs activités physiques et leurs activités mentales comme la lecture et les jeux. Chaque année, elles passaient des tests pour évaluer si elles avaient développé l'Alzheimer.

Durant les six ans de suivi, 220 participants ont reçu un diagnostic d'Alzheimer.

Les participants ont été répartis en cinq groupes en fonction de la quantité de flavonols dans leur alimentation. La quantité moyenne absorbée par les adultes américains est d'environ 16 à 20 milligrammes par jour. Dans l'étude, le groupe le plus faible en consommait environ 5,3 mg et le groupe le plus élevé, 15,3 mg.

Les personnes du groupe avec le plus grand apport avaient un risque 48 % plus faible de développer la maladie que le groupe avec l'apport le plus bas. Ce, après ajustements pour tenir compte des prédispositions génétiques et des facteurs démographiques et liés au mode de vie. Parmi les 186 personnes du groupe le plus élevé, 28 (15 %) ont développé la maladie, contre 54 (30 %) parmi les 182 personnes du groupe avec l'apport le plus bas de flavonols.

Les résultats étaient les mêmes en tenant compte d'autres facteurs pouvant influer le risque, comme le diabète, une crise cardiaque antérieure, un accident vasculaire cérébral et l'hypertension artérielle.

L'étude a également divisé les flavonols en quatre types. Les voici avec les principaux aliments qui contribuaient aux apports :

  • isorhamnétine : poires, huile d'olive, vin et sauce tomate ;

  • kaempférol : chou frisé (kale), haricots, thé, épinards et brocolis ;

  • myricétine : thé, vin, chou frisé, oranges et tomates ;

  • quercétine : tomates, chou frisé, pommes et thé.

Les personnes qui consommaient beaucoup d'isorhamnétine avaient un risque réduit de 38 % ; celles qui consommaient beaucoup de kaempférol, un risque réduit de 51 % ; celles qui consommaient beaucoup de myricétine, de 38 %. La quercétine n'était pas liée à un risque moindre.

L'étude ne prouve pas que le lien constaté soit de cause à effet, souligne le chercheur. Les recherches sont à pourvuire.

L'étude a été notamment été soutenue par les National Institutes of Health (NIH) et le National Institute on Aging.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Academy of Neurology, Neurology.
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