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Les cas de cancer amenés à augmenter de 60% d’ici à vingt ans

Selon le rapport de l’OMS, les cas de cancer augmenteront de 81% d’ici à 2040 dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Un dispositif adapté à chaque pays pourrait sauver au moins 7 millions de personnes dans les dix ans

Un patient atteint de cancer subit des radiations à l'hôpital de Zurich (Suisse), le 28 novembre.  — © Keystone /Gaetan Bally
Un patient atteint de cancer subit des radiations à l'hôpital de Zurich (Suisse), le 28 novembre.  — © Keystone /Gaetan Bally

Les cas de cancer vont augmenter de 60% dans les 20 prochaines années dans le monde sans action immédiate, explique l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a publié mardi un rapport à Genève. Dans les Etats à revenu faible ou intermédiaire, le nombre de cas de cancers devrait même augmenter de 80%. Ces pays sont ceux où les taux de mortalité sont les plus importants.

Leurs gouvernements n'ont notamment pu investir que des ressources limitées contre les maladies infectieuses, explique l'OMS. Et ils ne peuvent pas s'appuyer sur des infrastructures adaptées pour empêcher et prendre en charge les cas de cancer.

En 2019, des prestations suffisantes dans le système public de santé étaient observées dans 90% des pays riches et dans moins de 15% seulement de ceux à bas revenus, ajoute ce rapport publié lors de la Journée mondiale contre le cancer. Le sous-directeur général pour la santé pour tous et des maladies au sein de l'OMS Ren Minghui a appelé à oeuvrer contre «ces inégalités inacceptables».

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Des mesures à prendre, comme la contrôle du tabac ou la vaccination

De son côté, le directeur général de l'organisation Tedros Adhanom Ghebreyesus estime qu'«au moins 7 millions» de personnes pourraient être sauvées dans les dix prochaines années. Mais il faut identifier le dispositif le plus adapté à chaque pays, trouver les réponses au cancer en s'appuyant sur la santé pour tous et rassembler différents acteurs, dit-il.

Parmi les mesures permettant de prévenir de nouveaux cas figurent notamment le contrôle du tabac, responsable de 25% des décès, la vaccination contre l'hépatite B ou encore l'application d'interventions à impact élevé. Les défis pour plusieurs pays seront liés aux coûts, à la faisabilité et à l'efficacité des soins, relève l'OMS.

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Parmi ceux-ci, de nombreuses thérapies, déjà utilisées, sont bien adaptées et ne devraient pas engendrer de difficultés financières, a également affirmé l'organisation.