“Il n’y a plus de doute possible”, souligne le site Politico, après tant d’années passées dans le collimateur, et alors que de nombreux responsables politiques remettaient déjà en question la place de choix de l’Iowa, petit État du Midwest, dans le calendrier des primaires.

Encore moins “depuis la débâcle du 3 février au soir, qui a laissé sept candidats et des millions de téléspectateurs dans l’attente d’un résultat qui n’est jamais venu”… C’en est bel et bien “fini du règne de l’Iowa”.

Simple problème technique ayant empêché la transmission des résultats des différents lieux de vote ? Les responsables locaux du Parti démocrate tentaient d’être rassurants aux premières heures du 4 février, affirmant qu’il n’y avait “pas eu de piratage ou d’intrusion” dans les systèmes informatiques et expliquant qu’ils étaient “en train de procéder à une vérification manuelle des données”, relate le New York Times dans son direct consacré, sur son site, à ce premier rendez-vous tant attendu des primaires.

“Désastre, catastrophe, fiasco”

Une chose est sûre : “L’Iowa ne sera plus le premier, ne peut plus être le premier”, poursuit Politico, qui rappelle que cela fait près de cinquante ans que ce petit État rural peu peuplé et majoritairement blanc occupe la première place dans le processus des primaires.

Le site américain ne mâche d’ailleurs pas ses mots pour décrire le chaos en cours à Des Moines, la capitale de l’Iowa : “désastre […], catastrophe […], fiasco”.

Dans l’Iowa, un tel plantage “était prévisible mais reste inexcusable”, estime le site américain. Le bureau local du Parti démocrate a pourtant eu quatre années pour se préparer à assumer sa responsabilité la plus essentielle : faire en sorte que le processus des caucus, déjà byzantin, soit efficace, transparent et fiable.

Les démocrates de l’Iowa n’ont pas seulement échoué, ils ont échoué de manière retentissante, d’une manière si spectaculaire et humiliante que personne ne se souviendra du vainqueur des caucus de février 2020, mais seulement de l’échec de l’Iowa.”