
Tribune. Le jour du dîner des Révélations, nous apprenions que deux marraines (Virginie Despentes et Claire Denis) choisies par de jeunes acteurs pour les accompagner lors de cette soirée avaient été refusées par l’Académie des Césars de façon arbitraire, voire discriminatoire. Le soir même, son président, Alain Terzian, envoyait une lettre d’excuses mais sans répondre sur le fond aux questions soulevées par cette affaire. Des excuses mais pas d’explications.
Aujourd’hui, il nous semble que le refus de ces marraines n’est qu’un des aspects de dysfonctionnements plus généraux de l’Académie des Césars et de l’association 1901 (l’APC) qui la régit. Alain Terzian a récemment fait des annonces concernant la parité des votants et des membres de l’association. Nous nous réjouissons de ces changements à venir, mais ils nous semblent insuffisants.
L’Académie des Césars est constituée de 4 700 membres, hautement sélectionnés, qui chacun payent une cotisation annuelle et peuvent voter pour élire les nommés puis les lauréats de chaque catégorie. Les signataires de ce texte en font tous partie. Pourtant, bien que membres, nous n’avons aucune voix au chapitre ni dans les fonctionnements de l’académie et de l’association, ni dans le déroulé de la cérémonie.
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