Pris à tort pour Xavier Dupont de Ligonnès, Guy Joao veut déposer plainte

Le 11 octobre 2019, Guy Joao, retraité français, est arrêté à l’aéroport de Glasgow en Écosse. Les autorités le confonde avec le père de famille qui aurait assassiné ses enfants ainsi que sa femme avant de disparaître. C'était en 2011.

AFP Publié le 11/02/2020 à 07:15, mis à jour le 11/02/2020 à 07:15
Guy Joao. Photo capture écran M6

Il est suspecté d’être Xavier Dupont de Ligonnès, avant d’être libéré 26 heures plus tard. Entre-temps la police a bien cru tenir l’homme suspecté des meurtres de sa femme et de ses quatre enfants en 2011 à Nantes et l’a confirmé à tort aux médias.

Quatre mois plus tard, Guy Joao reste très marqué par ce qui lui est arrivé et il demande des comptes.

"Il n’y a pas eu d’excuses"

Début janvier, Guy Joao et son avocat ont rencontré la police écossaise, qui l’avait arrêté. "Il n’y a pas eu d’excuses", regrette-t-il auprès de franceinfo, "que des justifications".

Son avocat travaille désormais à la rédaction d’une plainte. Il a l’intention de la déposer en Écosse dans les semaines qui viennent.

L’avocat de Guy Joao est en train d’en affiner les motifs, mais la question centrale est: qui est responsable de cette longue garde à vue?

Le retraité raconte n’avoir été libéré que le samedi soir, plusieurs heures après l’annonce par les médias du test ADN confirmant qu’il n’est pas Xavier Dupont de Ligonnès.

Guy Joao veut comprendre ce qu’il s’est passé avec les empreintes digitales qui l’ont mis en cause. Son avocat veut aussi savoir si le signalement l’incriminant a été traité de façon "raisonnable".

Selon la police française, l’information initiale stipule que Xavier Dupont de Ligonnès circule dans un vol Roissy-Glasgow sous la fausse identité de Guy Joao.

D’où vient cette information? Europol, l’agence européenne de police criminelle, a été informée par Scotland Yard, selon cette même source policière française.

Mais la police de Londres répond ne pas être impliquée dans cette affaire. Et à Europol, on assure "ne pas avoir été saisi sur cette opération".

L’agence affirme également qu’un seul message a transité via la messagerie sécurisée SIENA mise à disposition des polices européennes.

Un message envoyé de la France vers le Royaume-Uni, sans qu’Europol y ait accès... Police Scotland, la police écossaise, affirme de son côté que c’est "une autre force de police britannique qui a alerté les autorités françaises".

Tout le monde se renvoie la balle

Quant à la NCA, la National Crime Agency à Londres, elle indique avoir uniquement joué les "facteurs" dans cette affaire. Bref, on se renvoie la balle.

Guy Joao, lui, n’a aucune idée de qui a pu le dénoncer. "Je n’ai pas d’ennemi", répète-t-il. Lui et son avocat doutent qu’on puisse un jour retrouver celui ou celle qui l’a mis en cause.

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Nice-Matin

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