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Julien Denormandie "vise 200.000 logements vacants à remettre sur le marché"

Julien Denormandie, le ministre chargé de la Ville et du Logement

Julien Denormandie, le ministre chargé de la Ville et du Logement - BFM Business

Sur BFM Business, le ministre de la Ville et du Logement explique comment le gouvernement entend lutter contre le fléau des logements vacants. L’idée: rassurer et accompagner les propriétaires.

A nouveau, le gouvernement souhaite mettre fin au problème des logements vacants en France qui tend le marché de la location. Une situation "inacceptable" pour Julien Denormandie, le ministre de la ville et du logement. Selon les dernières données de l'Insee, la France comptait 8,4% de logements vacants au 1er janvier 2018. Soit un peu plus de 3 millions de logements.

Un chiffre néanmoins contesté par le ministre. "Dans ces 3 millions figure tous les logements qui sont sur les sites de location. C’est-à-dire le logement vacant mais entre deux locations. Donc, il ne faut pas prendre ce chiffre de 3 millions", explique Julien Denormandie, qui était invité sur BFM Business ce mardi.

Le Nord, le Sud-Est et l’Ile-de-France ciblés

Le gouvernement vise donc uniquement les logements en zones tendues et vacants sur de longues durées. Un parc estimé à 200.000 logements. Et l'exécutif affiche ses ambitions : "c’est un objectif de 200.000 logements à remettre sur le marché, c’est colossal. Et hier (lundi, NDLR) j’ai lancé effectivement un plan très important de remise sur le marché de ces logements parce que dans notre pays, personne ne peut accepter qu’on ait autant de difficultés à se loger avec autant de logements vacants".

Le gouvernement va se concentrer sur trois zones tendues : le Nord, le Sud-Est et l’Ile-de-France. "Ces 200.000 logements sont répartis entre ces trois zones, à chaque fois plusieurs dizaines de milliers de logements".

"On a créé beaucoup de craintes"

Une partie de ces logements vacants appartiennent à des particuliers qui craignent à tort ou à raison d’avoir des loyers impayés ou de ne pas pouvoir expulser un locataire indélicat. Pourtant des dispositifs existent déjà, comme la garantie Visale. Lancée en 2016 par Action Logement, cette caution gratuite à destination des locataires couvre jusqu’à 36 mensualités impayées.

"On a créé beaucoup de craintes", souligne le ministre. "Mais aujourd’hui, il y a beaucoup d’idées préconçues, il y a cette image assez simpliste mais qui pourrit la relation entre les propriétaires et les locataires. Un propriétaire serait un nanti et un locataire aurait pour principal jeu de mettre le désordre dans l’appartement qu’il loue. Ce n’est pas vrai. Le montant des impayés dans notre pays, c’est de l’ordre de 1%. Il n’empêche que c’est cette perception qui est établie".

200.000 propriétaires ont essayé la garantie Visale

Concrètement, le gouvernement lance "un plan d’accompagnement des propriétaires qui ont un logement vacant. Et je dis aux propriétaires qui craignent de louer leurs logements: prenez la garantie Visale qu’on a mis en place. C’est gratuit, ça vous garantit contre les impayés et ça vous garantit aussi pour la remise en état du bien. En deux ans, il y a 200.000 propriétaires qui l’ont essayé et adoptée cette garantie. Elle n’impose qu’une seule chose, c’est que vous puissiez louer votre bien à quelqu’un de moins de 30 ans. Et vous êtes garanti sur tout". Et sans plafonnement des loyers.

Et pour ceux qui aimeraient louer mais qui sont effrayés par le coût des travaux pour réhabiliter leur logement, "on a créé une plate-forme, ça s’appelle Facil Habitat, vous êtes accompagné pour qu’on vous donne toutes les aides dont vous avez besoin. Et donc, aujourd’hui, il n’y a aucune raison de ne pas remettre un bien vacant sur le marché. (…) On vous accompagne et on fait en sorte que vous ne preniez aucun risque".

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Julien Denormandie ici.

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