RELIGIONMacron réaffirme le « droit au blasphème » dans l'affaire Mila

Affaire Mila : Macron réaffirme le « droit au blasphème »

RELIGIONCette adolescente a dû quitter son lycée en Isère après avoir été menacée de mort sur les réseaux sociaux en raison de propos hostiles à l'islam
Une pétition a été lancée pour soutenir Mila.
Une pétition a été lancée pour soutenir Mila. - Capture d'écran Twitter / Capture d'écran Twitter
20 Minutes avec AFP

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«La loi est claire : nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions », estime Emmanuel Macron dans un entretien à la presse régionale, défendant Mila à qui « on doit une protection ».

Cette adolescente a dû quitter son lycée en Isère après avoir été menacée de mort sur les réseaux sociaux en raison de propos hostiles à l’islam. La polémique a ensuite fait irruption dans la sphère politique après des déclarations de la ministre de la Justice Nicole Belloubet selon laquelle l'« insulte à la religion » est « une atteinte à la liberté de conscience », propos dont elle a regretté plus tard « l’inexactitude ».

« Dans ce débat, on a perdu de vue que Mila est une adolescente », a estimé Emmanuel Macron dans l’entretien au Dauphiné libéré et aux journaux du groupe Ebra à paraître mercredi. « On lui doit donc une protection à l’école, dans sa vie quotidienne, dans ses déplacements. L’Etat a pris ses responsabilités », a-t-il ajouté en référence à la solution de rescolarisation annoncée le 6 février par le ministre de l’Education nationale.

« Ce qui est interdit, c’est l’appel à la haine, l’atteinte à la dignité »

Selon le président, les enfants doivent « être mieux protégés » contre les « nouvelles formes de haine et de harcèlement en ligne ». « Je sépare cet impératif de la question sur la critique des religions. La loi est claire : nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions », a souligné Emmanuel Macron. « L’ordre républicain n’est pas l’ordre moral », a-t-il insisté, avant de préciser : « Ce qui est interdit, c’est l’appel à la haine, l’atteinte à la dignité ».

Emmanuel Macron avait déjà évoqué « la liberté de blasphème » lors d’un déplacement au festival de BD d’Angoulême, le 30 janvier : « Dans notre pays la liberté d’expression est protégée, dans ce pays et il y en a peu dans le monde, la liberté de blasphème est protégée, de critiquer les dirigeants, de les railler et ça c’est un trésor ».

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