Caprice ou véritable projet de développement ? La future mégalopole de l’Arabie saoudite fait débat depuis l’annonce du projet en octobre 2017. Neom, qualifiée de "Davos du désert" doit voir le jour en 2025 dans le nord-ouest du pays. Le projet est porté par le prince héritier Mohammed Ben Salmane, alias MBS, et les premiers contours de cette citée du futur se dessinent progressivement, détaille Le Monde dans une longue enquête. Elle doit ainsi s’étendre du 26.500 km², soit 20 fois la taille de Los Angeles, entre la mer Rouge et la Jordanie, le tout pour un budget de 500 milliards de dollars.

Une somme folle pour une ville tout aussi folle : elle sera équipée de l’Internet à très haut débit gratuit, avec alcool autorisé et voile non obligatoire, un petit événement en Arabie saoudite. Mais ce sont ses équipements qui paraissent les plus irréalistes : Neom abritera des parcs d’attractions géants et des tournois de e-sport. Elle veut ainsi s’imposer comme une capitale de l’intelligence artificielle et du divertissement. Un pont gigantesque la reliera ainsi à la rive égyptienne alors qu’un réseau de capsules supersoniques doit y assurer la rapidité et la propreté des transports.

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La "Mecque pour robots"

Pour que la mégalopole soit "la plus vivable qui soit", elle sera également équipée de machines permettant l’ensemencement de nuages, de dinosaures et de gladiateurs robotisés ainsi que de taxis volants et même d’une lune artificielle. Un véritable décor de film hollywoodien qui doit être construit par les plus grands. Selon des documents consultés par le Wall Street Journal et Le Monde, l’architecte Norman Foster, le designer d’Apple Jonathan Ive ou le fondateur d’Uber Travis Kalanick font notamment partie de l’aventure. La ville serait même directement inspirée de l’univers du film "Les Gardiens de la Galaxie".

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Neom pourrait ainsi devenir, selon le Washington Post, "la Mecque pour robots". Le projet s’inscrit dans le plan de développement imaginé par MBS pour l’Arabie saoudite. "Vision 2030" doit faire entrer le pays de plain-pied dans le futur post-énergies fossiles et permettre de diversifier l’économie saoudienne, encore très dépendante de sa rente pétrolière.

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La mégalopole devra toutefois faire ses preuves alors que les deux projets du roi Abdallah (1924 – 2015) ont été des fiascos retentissants. "La ville économique du roi Abdallah" et "le quartier financier du roi Abdallah", deux projets à 60 milliards de dollars n’ont jamais convaincu et sont devenus de véritables villes fantômes, fonctionnant à 10% de leurs capacités.