Comme Maria, les exilés vénézuéliens sont obligés de ramasser des déchets pour survivre ou, quand l'occasion se présente, de faire les préposés au stationnement, une activité informelle qui consiste à surveiller les voitures ou les motos dans un parking. Ce qu'ils gagnent suffit à peine à payer leur loyer. Ils habitent dans une maison de trois chambres pourvue d'une seule salle de bain, qu'ils partagent avec 9 autres personnes. « Ma plus grande urgence est de trouver un emploi afin que je puisse acheter de la nourriture pour mes enfants et pour qu'ils puissent s'inscrire dans une école. Jusqu'à présent, cela n'a pas été possible », explique Garith.
L'insécurité alimentaire et la précarité du logement sont deux des facteurs qui affectent le plus la santé des migrants vénézuéliens. Selon Sergio Palacio, responsable des activités médicales à Arauca à MSF, 80 % des maladies observées lors des consultations avec les enfants et les adultes sont directement liées au fait de ne pas avoir accès aux services de base, à la consommation d'eau potable inadéquate et au manque de nourriture.
« En Colombie, l'accès aux produits de base est meilleur qu'au Venezuela, la nourriture est à un prix raisonnable, il y a un accès possible aux médicaments et au service d'urgence. Mais cela n'est pas suffisant pour permettre aux migrants d'avoir une vie décente. Il est nécessaire d'augmenter les moyens pour leur venir en aide », précise Sebastián García.