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Cultes ! 10 œuvres brûlantes d’amour

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Représenter l’amour ? Les artistes s’en sont donné à cœur joie ! Beaux Arts a jeté son dévolu sur dix œuvres cultes, pas forcément romantiques… Qui a dit que l’amour rendait aveugle ?
Le Corrège, Jupiter et Io
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Le Corrège, Jupiter et Io, 1520-1540

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La plus sensuelle

Jouir sans entraves. Un beau jour, Jupiter s’éprend de la belle Io et, comme l’écrit Ovide dans ses Métamorphoses, « lui ravit son honneur ». Alors qu’elle se refuse à lui, il se transforme en nuage et la rattrape dans sa fuite. C’est précisément cet épisode des amours de Jupiter que représente ici Le Corrège : Io s’abandonne, tête renversée et bouche entrouverte, à l’étreinte du dieu dont on distingue à peine le visage dans un soupir d’extase. Une représentation du désir féminin hautement voluptueuse et aérienne !

Huile sur toile • 162 x 73,5 cm • Coll. Art History Museum, Vienne • © Fine Art Images / Leemage

Jean-Honoré Fragonard, Le Verrou
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Jean-Honoré Fragonard, Le Verrou, 1777

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La plus ambiguë

C’est le maître incontesté de l’érotisme en peinture. Pourtant, aujourd’hui encore, on s’interroge sur Le Verrou, l’une des œuvres emblématiques de Jean-Honoré Fragonard. Dans une chambre, un couple se détache de la pénombre. Une femme résiste à l’assaut d’un homme qui la retient fermement par la taille tandis qu’il verrouille la porte. S’agit-il d’une représentation de la passion entre deux amants ou d’une scène de viol ? L’œuvre, riche en symboles et allusions, est ambiguë, même si la chaise renversée au premier plan et le corps contorsionné de la jeune femme font bien penser à une scène de lutte plus qu’à une passion amoureuse.

Huile sur toile • 0,74 x 0,94 • Coll. Musée du Louvre, Paris • © AKG Images / Erich Lessing

Ary Scheffer, Les Ombres de Francesca et Paolo
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Ary Scheffer, Les Ombres de Francesca et Paolo, 1855

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La plus fatale

Francesca est mariée à Giovanni, mais elle lui préfère Paolo, le frère de celui-ci. Alors que les deux amants s’échangent un baiser, le malheureux époux les surprend sur le fait. Le couple est tué d’un coup d’épée vengeresse, condamné à errer en Enfer pour avoir cédé aux chants des sirènes de la passion… Empreinte de mysticisme et de lyrisme, la scène peinte par le romantique Ary Scheffer représente les damnés dans la tourmente, sous le regard de Virgile et Dante, l’auteur de la Divine comédie, dont est tiré cet épisode.

Huile sur toile • 17,1 x 23,9 cm • Coll. Musée du Louvre, Paris • © Lois Lammerhuber / Photoagentur Lammerhuber / LA COLLECTION

Henri de Toulouse-Lautrec, Au lit, le baiser
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Henri de Toulouse-Lautrec, Au lit, le baiser, 1892

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La plus intime

« J’entends toujours le mot bordel ! Et alors ! Il n’y a pas un endroit où je me sente plus chez moi. » C’est dans les lupanars de la rue des Moulins, à Paris, qu’Henri de Toulouse-Lautrec trouve ses muses : des prostituées qu’il croque dans leurs moments les plus intimes, dans les luxueux salons où elles attendent leurs clients et jusque dans leur lit. Si l’amour tarifé régissait ces maisons closes emblématiques de la Belle Époque, les chroniques illustrées d’Henri de Toulouse-Lautrec témoignent aussi de moments profondément tendres et sensibles, à l’image de ce baiser échangé entre deux prostituées.

Peinture à l'essence sur panneau • 45,5 x 58,5 cm • Coll. privée

Edvard Munch, Vampire
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Edvard Munch, Vampire, 1893-1894

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La plus charnelle

Étreinte amoureuse ou baiser mortel ? Tout d’abord intitulée Amour et douleur cette œuvre d’Edvard Munch, peinte entre 1893 et 1894, laisse planer le doute… Dans l’obscurité, une femme à la crinière de feu, tentaculaire, est penchée sur son amant, qui semble lui-même accablé de douleur. Tente-t-elle de le consoler ? Ou, au contraire, de l’enfoncer dans son désespoir ? Pour le poète polonais Stanislaw Przybyszewski, proche d’Edvard Munch, qui rebaptise la toile Vampire, cela ne fait aucun doute !

Huile sur toile • 91 x 109 cm • Coll. Munch-Museet, Oslo • © De Agostini Picture Library / Bridgeman Images

Camille Claudel, La Valse
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Camille Claudel, La Valse, 1905

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La plus tourmentée

Lorsqu’elle débute la réalisation de cette sculpture emblématique, Camille Claudel vient tout juste de rejoindre l’atelier d’Auguste Rodin. Cette œuvre autobiographique annonce la passion (destructrice) qui unira les deux artistes. Camille Claudel représente ainsi un couple nu, entraîné dans le tourbillon d’une valse qui lui fait perdre l’équilibre… et la raison ?

Bronze • 0,43 x 0,33 cm • Coll. privée, Paris • © AKG Images / Erich Lessing

Egon Schiele, L’Étreinte
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Egon Schiele, L’Étreinte, 1917

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La plus passionnée

Dans la moiteur d’un drap blanc froissé, un couple s’étreint : il s’agit d’Egon Schiele et de celle qui partage alors sa vie, Edith Harms. Les lignes nerveuses des corps s’entremêlent, ils ne font plus qu’un. Egon Schiele reprend ici le thème du Baiser de Gustav Klimt, son ami et mentor, version enflammée. Dans cette scène hautement sensuelle, l’artiste viennois, aussi prolifique que tourmenté, semble enfin apaisé…

Huile sur toile • 98 x 169 cm • Coll. Österreichische Galerie Belvedere, Vienne • © Bridgeman Images

Pablo Picasso, Baiser à Juan les Pins
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Pablo Picasso, Baiser à Juan les Pins, 1925

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La plus dévorante

Lorsqu’il peint ce baiser en 1925, Pablo Picasso bouleverse tous les codes de ce célèbre thème de l’histoire de l’art, maintes et maintes fois embrassé par les artistes. Couleurs explosives, voire agressives, corps éclatés… Il s’agit moins de la représentation exubérante de l’union entre deux êtres que de celle d’un couple qui se déchire, se dévore. Comme une ultime confrontation entre Eros et Thanatos.

Huile sur toile • 130,5 x 97,5 cm • Coll. musée Picasso, Paris • © Succession Picasso 2019 / Photo Josse / Leemage

Frida Kahlo, Autoportrait en robe Tehuana ou Diego dans mon esprit
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Frida Kahlo, Autoportrait en robe Tehuana ou Diego dans mon esprit, 1943

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La plus inconstante

C’est l’une des passions les plus brûlantes et mythiques de l’histoire de l’art du XXe siècle. Tout au long de leur vie commune, Frida Kahlo et Diego Rivera se sont follement aimés et intensément déchirés. Frida Kahlo, qui trouve dans l’autoportrait un moyen d’exorciser sa douleur (à la fois physique et psychique), se représente ici en costume traditionnel mexicain Tehuana, que l’on retrouve aussi dans plusieurs œuvres de Diego Rivera et dont la blancheur associée à la couronne de fleurs peut évoquer une robe de mariée… L’artiste débute cette toile en 1940 (elle sera finalement achevée trois ans plus tard), soit l’année où le couple se remarie à peine un an après avoir divorcé.

Huile sur isorel • Coll. de Arte Mexicano Moderno y Contemporaneo de Jacques y Natasha Gelman • © Fine Art Images / Leemage / ADAGP

Marina Abramović et Ulay, Relation in Time
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Marina Abramović et Ulay, Relation in Time, 1977

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La plus fusionnelle

Attachés par les cheveux et placés l’un contre l’autre, les amants et collaborateurs Marina Abramović et Ulay restent ainsi figés dos à dos pendant dix-sept heures, le temps que le nœud qui les unit ne lâche. Relation in Time, qui questionne la relation homme-femme dans sa temporalité, est l’une des 68 performances de Marina et Ulay. Regroupées sous le titre de Relation Works, toutes nourrissent une réflexion commune des artistes sur le corps, les pulsions et le couple en tant qu’entité artistique.

Performance réalisée au Studio G7 à Bologne, Italie

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