Affaire Griveaux : Laurent Alexandre « regrette d’avoir relayé les vidéos »

EXCLUSIF. L’ex-chirurgien et essayiste a été l’un des premiers à relayer le site de Piotr Pavlenski diffusant les vidéos intimes de l’ex-candidat. Il s’en explique auprès de l’Obs.

Laurent Alexandre regrette. L’ex-chirurgien et essayiste, suivi par 74.000 followers sur Twitter, a été l’un des premiers à relayer le lien vers le site où l’artiste russe Piotr Pavlenski a diffusé les vidéos intimes de Benjamin Griveaux. Cet habitué des provocations, qui était intervenu en septembre à la convention de la droite, assure avoir « retweeté le lien machinalement ». Interview.

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Comment avez-vous eu connaissance du site de Pavlenski et pourquoi avez-vous relayé le lien vers ces vidéos ?

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Je suis ennuyé de cette histoire. Une de mes connaissances, qui a une animosité forte envers la macronie, m’a envoyé le lien vers le texte qui précédait les vidéos et qui était très long. J’ai commencé à le lire et pensé qu’il s’agissait d’une dénonciation de l’hypocrisie des politiques. Le début de ce texte n’est pas bien méchant, et ne mentionne à aucun moment les vidéos. Il souligne juste le décalage entre le discours public et les pratiques de personnages comme Griveaux. J’étais très absorbé par mon travail, en train de relire les épreuves de mon prochain livre. J’avoue que j’ai regardé le message distraitement et que j’ai retweeté le lien machinalement.

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Qui est cette personne ?

Je ne veux pas révéler son identité.

Mais vous avez tout de même vu que ce site s’appelait pornopolitique.com, et diffusait des vidéos à caractère sexuel de Griveaux, puisque vous le mentionnez alors dans votre message, et jetez même la suspiscion sur ses concurrents dans la course à la Mairie de Paris...

Oui, mais je n’avais pas vu les images. Par négligence, je me suis laissé instrumentaliser dans cette opération politique anti-Macron. J’aurais évidemment dû lire la totalité de l’article et regarder les vidéos avant de relayer. Quand j’ai compris de quoi il s’agissait, j’ai immédiatement effacé mon tweet. Il a dû rester en ligne deux ou trois heures. Mais je n’ai pas été le seul relais de cette opération : jeudi, dans l’après-midi, les images étaient accessibles partout.

Vous regrettez ce tweet ?

Absolument. Il n’était pas mal intentionné et je ne fais partie d’aucun complot. D’autant que cette attaque touche mon camp : je suis libéral anti-populiste, ni pro-Mélenchon, ni pro-Le Pen. Cela dit, je pense que Benjamin Griveaux n’aurait pas dû céder à ce coup bas, car le succès de cette opération de déstabilisation va en encourager d’autres. Victime d’un chantage exactement similaire, le patron d’Amazon Jeff Bezos avait lui même pris les devants et diffusé les images en question. C’était la chose à faire. Le climat politique devient malheureusement si violent que, dans quelques années, seuls les 4e couteaux feront de la politique.

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