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Anna Sakidon, une fillette âgée de huit ans habitant en Ukraine, est devenue la plus jeune personne à mourir de vieillesse. Elle souffrait d'une maladie génétique extrêmement rare, qui n'affecte que 160 personnes dans le monde. Selon ses médecins, son âge biologique était de près de 80 ans.
Comme le rapporte le Daily Mail, la fillette est décédée à la suite de nombreuses défaillances au sein de ses organes internes. Elle était entrée dans sa huitième année de vie en janvier, mais ne pesait que 7,7 kilos. En deuil, sa mère avait déclaré qu'elle était prête à « tout sacrifier pour que sa fille soit en bonne santé ». Elle avait pour seul rêve de « découvrir, un jour, que le diagnostic des médecins était faux », a confié Timofey Nagorny, responsable de la fondation qui a pris en charge les soins médicaux d'Anna.
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Une maladie qui n'affecte qu'une naissance sur vingt millions
Anna Sakidon a été diagnostiquée peu après sa naissance de la progéria, ou syndrome de Hutchinson-Gilford. Comme le souligne le Daily Mail, une étude réalisée aux Pays-Bas indique que cette maladie génétique n'affecte qu'une naissance sur vingt millions. D'après le Dr Nadezhda Kataman, qui a traité le cas de la jeune Ukrainienne, « pour les enfants atteints de progéria, un an est équivalent à une période de huit à dix ans ». Pour le cas d'Anna, ses os grandissaient lentement, alors que ses organes vieillissaient rapidement. « Ces patients meurent généralement des suites d'AVC », explique le docteur Kataman. « Anna en a subi plusieurs, ainsi qu'une paralysie de ses membres. » Le mouvement de ses bras et de ses jambes était notamment particulièrement affecté.
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Début 2019, des chercheurs américains et espagnols ont démontré, à l'aide d'essais précliniques sur des souris, que la maladie de progéria pouvait être considérablement ralentie grâce à des ciseaux génétiques. Comme le rapportait Sciences et Avenir, il est en effet possible avec ces derniers de supprimer la séquence d'ADN responsable de la mutation génétique.