Après la visite de Macron, le maire de Saint-Gervais reçoit 800 menaces de mort

    Des hackers, mécontents du déplacement du chef de l’Etat en Haute-Savoie, auraient piraté le compte du maire de la commune.

     Jean-Marc Peillex, l’édile de Saint-Gervais-les-Bains ici photographié en 2011, a été visé par des pirates informatiques, assure-t-il.
    Jean-Marc Peillex, l’édile de Saint-Gervais-les-Bains ici photographié en 2011, a été visé par des pirates informatiques, assure-t-il. AFP/JEAN-PIERRE CLATOT

      Le maire de Saint-Gervais-les Bains, en Haute-Savoie, se souviendra de la visite d'Emmanuel Macron jeudi. Alors que le président, venu visiter la Mer de Glace, y a annoncé quelques mesures de protection pour le Mont-Blanc, Jean-Marc Peillex a depuis reçu des menaces, comme le relate le Dauphiné Libéré.

      Sur Twitter, dimanche, Jean-Marc Peillex, qui, selon le journal, avait demandé l'investiture LREM sans se la voir octroyer, a annoncé que son compte Facebook était « tombé aux mains des hackers », qui ont pris pour cible « toutes les publications et les photos relatives à la visite d'Emmanuel Macron ».

      Jeudi déjà, peu avant l'arrivée du président, plusieurs opposants à la réforme des retraites, dont des syndicalistes de la CGT, Sud, ou FO, avaient été dispersés à Saint-Gervais-les-Bains. Des tags fustigeant ce déplacement avaient également fleuri dans la commune, s'offensait le jour même le maire, sur Twitter.

      « Collabo », « baltringue », « facho »

      Dans son communiqué, dimanche, Jean-Marc Peillex relate aussi que des « trolls », décrits comme des « personnages malfaisants dont le but est de créer propos violents et polémiques », ont « déversé leur fiel, leurs injures et leurs menaces de mort » sur les réseaux sociaux.

      Certains messages le taxent de « collabo », de « baltringue », de « facho », entre autres grossièretés et sorties sexuelles, lui reprochant d'avoir accueilli le chef de l'Etat dans sa commune. En tout, l'édile assure avoir reçu « plus de 800 messages d'insultes et de menaces », générés par « 450 faux profils ».

      Jean-Marc Peillex a indiqué avoir déposé plainte contre les auteurs des menaces de mort et insultes le visant. « Le droit d'expression et d'opinion dans une démocratie a des limites, celui du respect des autres », juge-t-il.