Apparemment, les thermomètres à infrarouge utilisés pour détecter la fièvre ne seraient pas si fiables que ça, selon ces experts

Lutter contre la propagation du coronavirus à travers le monde est devenu une priorité pour tous les pays. Ainsi, au niveau des frontières et notamment dans les aéroports, un contrôle de la température est imposé à chaque voyageur en vue de détecter s’il a ou non de la fièvre.

Au cours de ces contrôles, les voyageurs sont soumis à des prises de température, effectuées à l’aide d’un pistolet thermique à infrarouge. Toutefois, selon l’avis d’un expert au Global Center for Health Security de l’Université du Nebraska, James Lawler, la fiabilité des résultats obtenus avec ces appareils n’est pas toujours là.

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Dr Lawler estime en effet que l’utilisation de ces pistolets thermiques par les personnes en charge du contrôle des voyageurs, est souvent sujette à de mauvaises manipulations.

Il juge même qu’ « une partie (de ces contrôles) est franchement pour le spectacle », ce qui pose un sérieux doute quant à l’efficacité de leur efficacité.

Les résultats sont facilement affectés par des facteurs extérieurs

Le Dr James Lawler insiste sur l’inefficacité de ces outils et raconte même à l’appui une expérience désagréable qu’il a vécue durant l’épidémie Ebola, entre 2014 et 2016 en Afrique.

En rentrant d’un voyage en Afrique de l’Ouest, le pistolet thermique révélait qu’il était en état d’hypothermie alors que ce n’était nullement le cas.

En cause, il semblerait bien que l’utilisation de ces pistolets thermiques soit sujette à certaines précautions techniques bien spécifiées. Par exemple, la société Grainger, un des principaux fabricants de ces thermomètres indique que la distance adéquate afin d’obtenir des résultats précis dépend de la taille de la cible. De plus, l’environnement dans lequel on l’utilise joue un grand rôle. Par exemple, si on les laisse dans une voiture chaude ou s’il y a beaucoup de poussières, les résultats de la prise de température en seront affectés.

Il ne faut pas entièrement se reposer sur le symptôme de la fièvre

Afin de savoir si un voyageur est infecté par le coronavirus, les recommandations sanitaires actuelles reposent sur la détection d’une fièvre chez ce dernier. Cependant, selon des experts, la fébrilité ne vient qu’après l’apparition de plusieurs symptômes chez une personne infectée par le coronavirus.

Entre autres, on peut noter des vomissements ou de la diarrhée avant l’apparition de la fièvre. De plus, avec la prise de médicaments contre la fièvre, la température des personnes infectées peut être normale. Donc, les thermomètres à infrarouge en question passeront à côté d’un cas de coronavirus.

D’un autre côté, les efforts physiques peuvent donner lieu à de faux positifs lors de la prise de température, comme ce sera le cas d’un individu qui va courir, car il est en retard pour l’embarquement.

Malgré tout, le contrôle de la température reste la principale méthode utilisée et recommandée par l’OMS pour « réduire le risque d’importation de la maladie ».

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