Par SudOuest.fr avec AFP
  • Écouter
  • Réagir
  • Voir sur la carte
  • Partager
"Dans une démocratie, on ne compte pas les manifestants", a déclaré le Premier ministre, en référence aux mouvements sociaux de protestations, notamment contre la réforme des retraites.

La petite phrase va résonner longtemps aux oreilles des dizaines de milliers de Français qui se sont mobilisés, depuis le 5 décembre, contre le projet de réforme des retraites . Mardi soir, le Premier ministre, Édouard Philippe, a considéré que "ce qui compte vraiment pour choisir les représentants, ce sont les suffrages", et non "les manifestants", lors d'un meeting du candidat LREM à la mairie de Metz.

"Dans une démocratie, on ne compte pas les décibels, on ne compte pas les manifestants. On peut, mais ce qui compte vraiment pour choisir les représentants, ce sont les suffrages", a développé le chef du gouvernement. C'est la première fois qu'Édouard Philippe, lui-même candidat au Havre, participait à une réunion de soutien d'un candidat aux municipales. L'année dernière, lors de la campagne des Européennes, il s'était rendu dans plusieurs villes de province pour soutenir la liste Renaissance portée par La République en marche.

Le candidat LREM en difficulté à Metz

Le candidat LREM dans le chef-lieu de la Moselle, Richard Lioger, député marcheur après avoir été premier adjoint du maire socialiste de Metz pendant dix ans, est en difficulté, selon une étude d'opinion de l'Ifop réalisée au début du mois. Il recueille 11% d'intentions de vote, derrière le Républicain François Grosidider, le candidat de l'union de la gauche et de la candidate RN. Il accuse par ailleurs une dissidence de l'ancienne référente de La République en marche de ce département, Béatrice Agamennone, créditée de 3% d'intentions de vote.

Pourtant, cet été, une autre figure locale de la macronie, la MoDem Nathalie Griesbeck, était donnée gagnante dans une autre étude d'opinion - cette ancienne députée européenne a finalement renoncé à se présenter. "Notre responsabilité, c'est de bien rappeler à ceux qui vont voter les 15 et 22 mars que leur vote est l'élément essentiel du choix démocratique, beaucoup plus que les sondages, que les commentaires, que les éditoriaux, que les chaînes d'information en continu", a encore tonné le Premier ministre.

A lire aussi
La comète du diable visible à partir de ce vendredi, comment observer ce phénomène rare ?
Tornade à Villeneuve-sur-Lot. « Elle m’est passée devant les pieds. J’ai cru que j’allais partir avec »

Dans une pique en creux contre François Grosdidier, favori pour cette élection municipale mais ancien maire pendant seize ans d'une commune de la banlieue de Metz, Woippy, Édouard Philippe a taclé ceux "qui se présentent à tel endroit, parce que c'est plus grand, parce que vous avez une chance de gagner". "On choisit de se présenter à l'élection, d'être maire d'une ville qu'on a dans les tripes", a-t-il encore fait valoir.