Un détenu de 17 ans met fin à ses jours à la prison de Fleury-Mérogis

Le jeune homme s’est pendu dans sa cellule lundi soir. Ce sont des surveillants pénitenciers qui l’ont découvert lors d’une ronde. Une enquête est ouverte.

 Fleury-Mérogis. La maison d’arrêt des hommes.
Fleury-Mérogis. La maison d’arrêt des hommes. LP/NG

    Son corps a été découvert lors d'une ronde des surveillants pénitenciers. Lundi soir, vers 22 heures, un détenu de 17 ans s'est pendu, avec des draps, dans sa cellule. Il avait été condamné le 5 février dernier par un juge des enfants à Paris pour des vols avec violence, et maintenu en détention dans le quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis.

    « Ce n'était pas la première fois qu'il était condamné et était incarcéré depuis décembre, indique Didier Kandassamy, secrétaire local de Force Ouvrière (FO) pénitentiaire. Il devait être libéré en avril prochain. »

    En 2018, 14 personnes s'étaient suicidées

    Le jeune homme présentait, selon le parquet d'Evry-Courcouronnes, des signes de dépression. « Une surveillance spécifique avait été mise en place afin d'éviter notamment qu'il ait des gestes auto agressifs. Une enquête est ouverte pour comprendre les causes de sa mort », précise le parquet.

    C'est le deuxième détenu à mettre fin à ses jours depuis le début de l'année 2020. Mais Didier Kandassamy l'assure : la situation s'améliore au sein de la plus grande prison d'Europe, qui compte près de 4000 détenus. En 2018, 14 personnes s'étaient suicidées. « Depuis la mise en place de mesures comme les codétenus de soutien (NDLR : des volontaires formés à détecter et aider les personnes susceptibles de passer à l'acte), le nombre de suicide est à la baisse. Mais un tel acte reste un drame qui affecte forcément tout le monde. Une cellule de soutien a été mise en place », conclut le secrétaire local de FO pénitentiaire.