Emmanuel Macron ne veut pas des « lois de la Turquie » en France

VIDÉO. Le chef de l'État ne veut laisser aucun pays « nourrir un séparatisme, qu'il soit religieux, politique ou identitaire », sur « le sol de la République ».

Source AFP

Temps de lecture : 2 min

C'est une déclaration qui ne devrait pas contribuer à apaiser les relations déjà tendues entre la France et la Turquie. À l'occasion d'un déplacement à Mulhouse consacré à la lutte contre le « séparatisme islamiste », le chef de l'État a directement fait référence au pays de Recep Tayyip Erdogan. « On ne peut pas avoir les lois de la Turquie sur le sol de France », a-t-il ainsi prévenu. « Je ne cherche à froisser personne, mais je ne serai complaisant avec personne », a déclaré le chef de l'État au cours d'une conférence de presse. « La Turquie est un grand pays », a-t-il dit, tout en soulignant la difficulté des discussions avec les autorités turques sur l'enseignement de la langue turque et l'envoi d'imams en France.

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« Je veux ici saluer le travail exemplaire que j'ai pu avoir avec le roi du Maroc ou le président algérien » sur « une capacité à bâtir des solutions en matière éducative et religieuse », a dit Emmanuel Macron. « Je pense que la Turquie a aujourd'hui le choix de suivre ce chemin avec nous », a-t-il ajouté. « Mais je ne laisserai aucun pays étranger nourrir, sur le sol de la République, un séparatisme, qu'il soit religieux, politique ou identitaire. » Il a souligné qu'un accord avait été trouvé avec tous les pays concernés, sauf la Turquie, sur une réforme du dispositif de cours facultatifs en langues étrangères dispensés par des enseignants désignés par les gouvernements d'autres pays (Elco).

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Relations tendues avec la Turquie

Notant la présence de nombreux habitants d'origine turque à Mulhouse, le président a affirmé qu'ils étaient « pleinement français » et qu'ils devaient avoir « les mêmes droits que tous les Français, mais aussi [être] soumis aux mêmes lois que tous les Français ». « Mais on ne peut pas avoir les lois de la Turquie sur le sol de France », selon lui. Les relations diplomatiques entre Paris et Ankara se sont tendues ces derniers mois, en particulier sur les dossiers des conflits en Syrie et en Libye, ou des ambitions turques autour des gisements d'hydrocarbures en Méditerranée orientale.

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Commentaires (30)

  • NAJIA.76

    Bonjour MoiXic,

    Ce que vous avez cité est une intox relayée depuis des années. 1962, c’est la date de l’indépendance de l’Algérie et le premier président était Ben Bella.

    Le discours de Boumedienne. À l’ONU date de 1974 et porte sur le système économique mondial, on le trouve sur le web. Vous imaginez bien que le représentant d’un État ne peut pas tenir de tels propos devant les instances internationales.

    Cordialement.

  • MoiXic

    Rappelez vous le discours de Boumédienne à l'ONU en... 1962 :

    "nous conquérerons l'Europe avec le ventre des femmes musulmanes... "

  • Arranoa

    La femme voilée après enquête a été dans toute la séquence avec E. Macron tour à tour non voilée puis voilée intégralement : action politique préméditée pour jeter un discrédit sur les mesures annoncées ?