Montréal bannit les trottinettes, en raison du manque de respect des utilisateurs
La ville de Montréal a annoncé mercredi la fin des trottinettes électriques en libre-service en 2020, en raison du manque de respect des utilisateurs vis-à-vis de la réglementation.
Par Les Echos
Il n'y a pas qu'en France que les trottinettes font désordre sur les trottoirs. Lassée du manque de respect des utilisateurs vis-à-vis de la réglementation, la ville de Montréal va bannir les trottinettes électriques en libre-service à partir de cette année.
« Seulement 20 % des trottinettes ont été stationnées » dans les espaces dédiés, a constaté la ville, évoquant dans un communiqué des enjeux pour la « sécurité », un « désordre » et une cohabitation « parfois difficile avec les piétons ».
400 constats d'infraction
« Montréal ne veut pas se transformer en police des trottinettes », a souligné Eric Alan Caldwell, responsable de la mobilité au sein de la mairie. Selon lui, « les opérateurs n'ont pas su assurer leur responsabilité quant au respect du règlement ». La ville a tiré « un constat d'échec », a-t-il poursuivi, pour les 680 engins déployés depuis juin, à l'occasion du bilan du projet-pilote de vélos et trottinettes électriques à Montréal.
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Au total, 110 constats d'infraction ont été émis pour des trottinettes et des vélos mal stationnés et 333 constats d'infraction pour le non-respect du code de la sécurité routière, principalement concernant le port du casque. Toutefois, aucun accident mortel ou grave n'a impliqué des trottinettes électriques en libre-service.
Dans de nombreuses villes à travers le monde, l'apparition de ces nouveaux engins silencieux a vite été perçue comme une menace par les piétons et les pouvoirs publics ont commencé à vouloir les réguler. En novembre, Singapour a décrété l'interdiction des trottinettes électriques sur les trottoirs, emboîtant le pas à l'Allemagne et à la France.
Les Echos