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Près de Châteaubriant, l'entraîneur bénévole de foot condamné pour agressions sexuelles sur des fillettes

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Un homme de 46 ans a été condamné mercredi 19 février à trois ans de prison dont un avec sursis pour agressions sexuelles sur cinq fillettes. De 2004 à 2018, il a caressé les petites filles qu'il entraînait dans le club de football d'Issé, près de Châteaubriant (Loire-Atlantique).

Le palais de justice de Nantes, le 19 février 2020. Le palais de justice de Nantes, le 19 février 2020.
Le palais de justice de Nantes, le 19 février 2020. © Radio France - Clémentine Vergnaud

Le tribunal correctionnel de Nantes a condamné, mercredi 19 février, un homme de 46 ans à trois ans de prison dont un avec sursis pour agressions sexuelles sur cinq enfants. Cet homme, qui était entraîneur bénévole dans le club de foot d'Issé, près de Châteaubriant (Loire-Atlantique), comparaissait pour avoir agressé six enfants. Il a été reconnu coupable pour tous les cas, sauf un, celui d'un petit garçon, pour lequel il a été relaxé. L'homme se livrait à des caresses sur des petites filles depuis plusieurs années. 

Des premiers faits en 2004

Les faits ont été révélés fin 2018 grâce au témoignage d'une petite fille de 7 ans, qui a tout raconté à ses parents. C'est cet événement qui a déclenché lancé l'affaire mais les premiers faits étaient bien plus anciens. Le premier passage à l'acte a lieu en 2004. Au bord du terrain, il caresse une fillette sur le haut du corps. Les années suivantes, il récidive sur deux autres petites filles, dans les vestiaires cette fois. S'ensuit une période d'arrêt, vers 2010, avant de nouvelles agressions fin 2018. A ce moment-là, il profite d'emmener les petites filles aux toilettes pour les toucher.

Le prévenu peine à se justifier. Il explique notamment avoir touché les petites filles pour compenser son absence de vie affective. A 46 ans, l'homme a effectivement une vie très restreinte : il n'a jamais eu de petite amie, vit toujours chez sa mère avec son frère (tous les deux dorment dans la même chambre, chacun dans un lit une place) et n'a pas le droit de sortir le soir, sous peine de punition. Aux juges, il explique avoir choisi les petites filles parce qu'elles n'ont pas forcément la possibilité de se défendre ou de parler. L'expertise psychiatrique fait ressortir "un aspect pédophile significatif"

Si on nous avait écoutés, il n'y aurait pas eu toutes ces victimes

Tous à l'audience dénoncent le silence qui a plané pendant de trop nombreuses années. A la fin des années 2010, par exemple, une fillette ressort des vestiaires en pleurs après avoir été agressée : on lui donne une clé pour s'enfermer quand elle se change... L'entraîneur est ensuite convoqué par son président qui lui interdit l'accès aux vestiaires mais ça s'arrête là. Une maman qui a tenté de donner l'alerte accuse : "Si on nous avait écouté, il n'y aurait pas eu toutes ces victimes". "Des choses auraient pu être faites à l'époque", confirme son mari, Gérald Lefeuvre. Il dénonce également le manque de dossier de la part du monde du football. "On s'est démerdés de A à Z, on n'a eu aucun soutien."

En plus de sa peine de prison, l'homme est condamné à des dommages et intérêts (33 500 euros), une obligation de soins psychiatriques et de travail, n'a plus le droit d'aller à Issé et d'avoir une activité professionnelle ou sociale en relation avec des mineurs. Il est également inscrit au fichier des délinquants sexuels. 

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