Après sa victoire dans le caucus du Nevada, Bernie Sanders est bel et bien le grand favori dans le camp démocrate pour affronter Donald Trump. Sa victoire n'est pas une surprise, mais elle est encore plus large que prévu. Une démonstration de puissance.
Bernie Sanders obtient près de la moitié des délégués à l’issue de cette nouvelle étape des primaires. Joe Biden est 2e, 25 points derrière, Buttigieg troisième, 30 points derrière. Warren 4e, 35 points derrière.
Il faut aussi compter sur l’ancien maire de New York Mike Bloomberg, il est en campagne, il a dépensé plus de 400 millions de dollars pour saturer les antennes de messages publicitaires, mais il ne se présente pas dans ces premières primaires du mois de février. Il attend la semaine prochaine, 14 primaires en même temps, ce qu’on appelle le Super Tuesday. Cependant après sa prestation catastrophique lors du débat télévisé la semaine dernière, beaucoup de ceux qui voient en lui le recours de l’aile modérée pour empêcher la nomination de Bernie Sanders sont inquiets.
Aujourd’hui, la question qui se pose, c’est de savoir si la nomination peut encore échapper à Bernie Sanders. Il est peut être déjà trop tard pour ses adversaires qui veulent arrêter le sénateur de 79 ans, le plus à gauche de cette course. Il est si à gauche qu’il n’est pas membre du parti démocrate, il est à l’extérieur gauche du parti, même s’il participe à la primaire démocrate.
Car l'électorat démocrate est plus à gauche qu'avant. Clairement ses promesses d’une assurance santé pour tous, d’une révolution démocratique, ont un large écho chez les Américains qui se plaignent des inégalités croissantes entre une classe moyenne et des super riches toujours plus riches.
Bernie Sanders rassemble beaucoup de jeunes, beaucoup de minorités ethniques. Le pari de Sanders, ce n’est pas que les électeurs démocrates habituels soient plus à gauche qu’avant, mais qu’avec ce message plus à gauche il mobilise des gens qui ne votent pas généralement, ne se mobilisent pas pour le parti démocrate, qui depuis plusieurs décennies est resté sur une ligne très centriste, Bill Clinton, Barack Obama, aujourd’hui Joe Biden par exemple.
Y-a-t-il un candidat centrise qui pourrait arrêter la marche de Bernie Sanders ? C’est ce qu’essaye de faire le jeune Pete Buttigieg mais ça semble à ce stade très difficile. Il faudrait que les centristes se désistent pour l’un d’entre eux, mais ça n’en prend pas le chemin.
On sent une panique dans l’establishment démocrate qui pense que Sanders ferait perdre, non seulement la Maison Blanche, mais aussi la Chambre des Représentants, le Sénat et la Cour Suprême pour une génération.
Ça rappelle de plus en plus la panique dans la primaire républicaine en 2016, quand l’establishment du parti républicain n’avait pas réussi à contrer l’offensive de Donald Trump, qui était lui aussi à la frange du parti. Ça ne l’avait pas empêché quelques mois plus tard de conquérir la Maison Blanche, de faire gagner la Chambre et le Sénat dans la foulée, et de redessiner la ligne du parti à son image.
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