Affaire Griveaux : les zones d'ombre d'Alexandra de Taddeo

Ce n'étaient pas les seules vidéos compromettantes de Benjamin Griveaux en la possession d'Alexandra de Taddeo. Comme le révèle BFM TV, la jeune femme a assuré aux enquêteurs, pendant sa garde à vue, qu'elle détenait d'autres vidéos que celles qui ont été diffusées sur Internet. La compagne de Piotr Pavlenski a affirmé avoir reçu « entre 5 et 10 vidéos de Griveaux ».

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Pendant sa garde à vue, Alexandra de Taddeo a expliqué aux enquêteurs que le premier contact avec Benjamin Grivaux avait eu lieu sur Instagram. C'est l'homme politique qui a ensuite engagé une conversation sur Facebook, ils évoquent alors de nombreux thèmes, mais rien d'intime rapporte BFM TV. La jeune femme raconte avoir « une relation sexuelle consentie » avec Benjamin Griveaux un samedi après-midi du mois de mai 2018. « Cette première rencontre ne m'a pas laissé une image positive de l'homme Griveaux et de l'homme en général, hypocrite ou autre », a assuré l'étudiante aux enquêteurs comme le révèle BFM TV.

Après cette rencontre physique, les échanges virtuels se poursuivent plusieurs mois. Alexandra de Taddeo décrit un homme « un peu lourdingue » dans sa technique de séduction. Avant d'ajouter : « J'ai reçu beaucoup de vidéos de lui à caractère sexuel, je pense que ces vidéos étaient exclusivement à caractère sexuel ». Les deux vidéos diffusées ont été réalisées alors que Benjamin Griveaux était en vacances dans le Var. Concernant les autres vidéos, certaines ont été tournées à son bureau du ministère et d'autres à son domicile. La jeune femme a expliqué avoir envoyé des photos intimes d'elle, mais pas pornographiques.

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Des vidéos pour se protéger

Ces vidéos devaient disparaître au bout de quelques secondes. Cependant, la jeune femme a conservé quatre vidéos via des captures d'écran. Elle se défend d'avoir fait cela dans un esprit de vengeance et nie toute mauvaise intention. Elle assure avoir voulu se protéger. « Je savais que si sa femme ou quelqu'un d'autre apprenait sa relation avec moi, il n'hésiterait pas à m'enfoncer et ne me défendrait pas, donc je voulais me préserver via ce biais », assure la jeune dans des propos rapportés par BFM TV. Elle a affirmé aux enquêteurs être étrangère à la mise en ligne des vidéos et pense donc que le transfert a été réalisé par son compagnon à son insu.

Après la diffusion de cette vidéo qui a poussé l'homme politique à renoncer à la Mairie de Paris, Alexandra de Taddeo a indiqué aux enquêteurs avoir reformaté son matériel informatique et s'être débarrassée d'une clé USB dans les toilettes d'un bar, comme le détaille France Info. Des vidéos d'autres hommes politiques sont-elles en la possession de l'activiste russe ? Dans une interview accordée à CNN, il a assuré que les vidéos de Benjamin Griveaux n'étaient qu'un « début ». Les ordinateurs et le matériel informatique du couple ont été saisis pour être analysés.

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