Gard : Pôle emploi s'engage pour la réinsertion des prostituées

  • Une première convention avait été signée en 2018 pour faire une première prise de contact.
    Une première convention avait été signée en 2018 pour faire une première prise de contact. Juliette-Lerond-Dupuy
Publié le , mis à jour
Juliette Lerond-Dupuy

Une convention a été signée ce jeudi entre Pôle emploi Gard et ARAP Rubis. Les deux structures désirent collaborer à la réinsertion professionnelle des prostituées.

Deux signatures, deux acteurs : Frédérique Thomas, présidente d'ARAP Rubis, association d'aide en milieu prostitutionnel, et Philippe Blachère, directeur territorial de Pôle emploi Gard, ont concrétisé leur collaboration pour le retour à l'emploi des personnes sorties de la prostitution. 

La convention regroupe trois axes majeurs : faciliter les relations entre les deux structures, développer une connaissance réciproque des offres de service respectives, proposer un accompagnement global aux bénéficiaires du programme. Ces objectifs se traduisent par la prise en charge de prostitués désireuses de quitter leur activité, qui montent un dossier reprenant leur parcours de vie et objectif professionnel à montrer devant une commission mise en place par la Direction départementale de la cohésion sociale et présidée par le préfet.

"En 2019, on a monté neuf dossiers et sept ont été acceptés", indique Frédérique Thomas, présidente d'ARAP Rubis. Les dossiers peuvent être refusés dans le cas où la personne démontre un manque de motivation. "Si la personne est depuis dix ans en France et n'a jamais cherché à apprendre le français, ça va être difficile à défendre à la commission par exemple", précise Martin Frank, chargé de mission à l'association. 

Sortir de la prostitution

Le parcours de sortie de prostitution permet de bénéficier d'une aide financière de 330 € par mois, d'un titre de séjour temporaire d'une durée de six mois renouvelable pour les personnes étrangères, d'une carte provisoire de séjour pour les victimes ayant déposé plainte contre leur proxénète et d'un accompagnement assuré par Pôle emploi et ARAP Rubis pour permettre l'accès à des formations et emplois.

Cette collaboration a pu naître grâce à l'envie des deux structures de rassembler leurs compétences. "On s'est demandé de quelle façon l'offre de Pôle emploi pouvait aider ARAP. Le plan pauvreté permet d'octroyer des places d'accompagnement. On ne fera pas tomber le chômage avec ça mais au moins, on personnalise le service avec tous les partenaires sociaux. Ce n'est pas un service quantitatif mais expressément qualitatif", explique Philippe Blachère, directeur territorial de Pôle emploi Gard.

Maintenant, c'est la course contre la montre puisque les sept femmes dont le dossier a été validé ont deux ans pour trouver soit une formation qualifiante, soit un emploi. Pôle emploi Gard espère pour le futur pouvoir accompagner ARAP Rubis, pas seulement après la validation par la Commission mais aussi dès la constitution des dossiers.

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Les commentaires (8)
danilo Il y a 4 années Le 21/02/2020 à 12:07

BIEN BELLE PERSPECTIVE, sous conditions de contrôles sérieux car un très gros risque de détournement des aides financières...

Anonyme175722 Il y a 4 années Le 21/02/2020 à 14:34

contre paiement en nature !!

PUT THE LIME IN THE COCONUT Il y a 4 années Le 20/02/2020 à 20:26

et les chantiers d'insertion seraient avec quelle structure? non parce que perso, je sais que je ne suis pas sympa ni sociale mais ce n'est pas ma vocation, et j'assume, je ne souhaite pas faire un chantier d'insertion avec des péripatéticiennes repenties, merci

Anonyme187554 Il y a 4 années Le 21/02/2020 à 10:16

Je me demande si c'est l'ignorance ou du mépris volontaire de votre part.Les péripatéticiennes repenties vous appeler ont droit de dire non a la violence sexuelle et de se reconstruire avec ceux et celles qui peuvent avoir une influence positif pour atteindre leurs objectifs.Mais malheureusement avec des gens comme vous elles auront a subir des discrimination et mépris pour le reste de leurs jours a moins que cette discrimination devienne punissable par la loi !

Anonyme175722 Il y a 4 années Le 20/02/2020 à 19:40

Obligation de travailler, pfuuuuu !!!! pour un salaire de misère pfuuuuuu! c'est mieux avec son c.......et pas pénible !!!