Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 20.02.2020 - anthony-maurin - 3 min  - vu 908 fois

NÎMES Une Maison digitale Orange pour cueillir le fruit de l'inclusion numérique

Les passeports numériques et leurs nouvelles détentrices à la Maison digitale Orange (Photo Anthony Maurin).

Danièle Cazès, présidente de Feu Vert, Françoise Cosson, de la Fondation Orange, et Thierry Alignan, d'Orange (Photo Anthony Maurin).

Ce matin, la 2e Maison digitale de Nîmes a été inaugurée par l’opérateur de téléphonie Orange dans les locaux de l'association Feu vert du quartier du Chemin bas d'Avignon.

Tout est quasiment dématérialisé et bientôt tout le sera. Le monde change mais les Français ne sont pas tous égaux face à ces modifications radicales de la vie quotidienne. Certaines zones géographiques, certaines couches sociales n'ont pas les mêmes chances et se retrouvent vite en difficulté dans un univers en constante évolution et qui ne laisse plus la place à l'à-peu-près.

Une maman présente et ayant assisté aux ateliers, un peu gênée mais tout de même amusée par ce ramdam peu commun l'avoue. " C'est un nouvel outil. Avec mes copines on se met devant les ordinateurs et on apprend les basiques de l'informatique. On a fait nos CV. On sait comment faire quelques démarches administratives, ça représente beaucoup pour nous ! "

Deux femmes heureuse de cette nouvelle Maison digitale à Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Pour Françoise Cosson, déléguée générale de la Fondation Orange, " sans votre association Feu Vert nous n'aurions rien fait. La Fondation Orange n'est pas en lien direct avec le business d'Orange et Nîmes, c'est très rare, bénéfice aujourd'hui d'une deuxième Maison digitale. Il n'y en a que 100 en France ! Alors, on les allume ces ordinateurs ? "

Créée en 1989, Feu vert est gérée de main de maîtresse par Danièle Cazès, bien identifiée dans le monde associatif local. L'association est active sur de nombreux sujets dont quelques-uns plutôt sensibles dans le quartier du Chemin Bas d'Avignon. " Nous sommes neuf personnes, des médiateurs, un trésorier, des animateurs.... Merci à la Ville, au Département du Gard, à l'État et à la CAF. Avec ou plutôt sans les contrats aidés, c'est compliqué. On ne sait jamais si on pourra continuer à faire vivre l'association d'une année sur l'autre. Nous avons pris contact avec Orange car les gens perdent leurs droits à cause de la dématérialisation. On a monté un dossier et la fondation nous a donné 6 000 euros avec lesquels nous avons acheté des ordinateurs. Deux personnes sont venus accompagner les mamans. "

(Photo Anthony Maurin)

Après une première Maison digitale sous l'égide de Paseo à Pissevin, à l'autre bout de la ville donc, voici un deuxième point informatique pour personnes intéressées. Plutôt un public féminin d'ailleurs. " Nous ciblons les publics et cela leur permet d'assurer les démarches administratives, la bureautique ou la recherche d'emploi. Le contexte est ouvert au monde du numérique car toutes les démarches administratives seront dématérialisées en 2022. Dans le Gard, 50 000 euros ont été mis par Orange pour ce type d'actions ", lance Thierry Alignan, délégué régional Orange.

Laurent Burgoa, Danièle Cazès, présidente de Feu vert, Françoise Cosson, de la Fondation Orange, et Thierry Alignan, d'Orange (Photo Anthony Maurin).

" C'est toujours un moment important. Nous aidons 500 associations et nous existons depuis 30 ans dans 30 pays. Nous nous étions rendus compte, il y a une dizaine d'années, de la fracture du numérique et ces lieux d'insertion sociale nous intéresse fortement. Ce n'est pas facile de se remettre à apprendre, à chercher des compétences, à se trouver une identité numérique ", poursuit Françoise Cosson.

Photo Anthony Maurin).

" Dans ces quartiers, il y a un déficit du numérique. Merci à Feu vert d'avoir monté ce dossier et à Orange de l'avoir soutenu. Heureusement que nous avons des structures comme cette association de quartier car ici, elles pourraient être le dernier rempart de la République. Pour en revenir aux contrats aidés, je remercie le préfet du Gard d'être allé à l'encontre des choix du Gouvernement pour aider les Gardois qui en ont besoin ", conclut Laurent Burgoa, conseiller municipal et départemental. Près de 100 femmes seront accueillies d'ici 2021 dans cette nouvelle Maison digitale.

Anthony Maurin

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