La fermeture de Schengen ne fait pas partie des mesures « directes » contre le coronavirus

[EPA/ANGELO CARCONI]

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Le commissaire à la gestion des crises, Janez Lenarčič, a déclaré à Euractiv que la fermeture directe de l’espace Schengen n’était pas envisagée pour se protéger du coronavirus.

« Il existe cependant divers plans d’urgence qui devront être lancés ou qui l’ont déjà été. Plutôt que de suspendre Schengen, l’UE [soutient plutôt les mesures de protection et de prévention], en particulier dans ses États membres », souligne-t-il, ajoutant que l’Europe doit « agir en tant qu’Union ».

À la suite de l’épidémie de coronavirus qui a débuté en Chine et a touché le sol européen avec 229 cas en Italie, entraînant six décès, la France a décidé de prendre des mesures préventives lundi 24 février. À Rome, le Premier ministre Giuseppe Conte envisage de limiter les pouvoirs des gouverneurs de régions tandis qu’Athènes a proposé dix plans d’urgence différents. (Euractiv France, Sarantis Michalopoulos et Gerardo Fortuna | Euractiv.com)

BERLIN

Des dizaines de blessés au carnaval. Une voiture s’est engagée dans un défilé de carnaval le 24 février, dans la petite ville hessoise de Volksmarsen, près de Kassel. Le rapport de police indique de des dizaines de personnes, dont des enfants, ont été blessés, mais que personne n’a été tué. Bien que le conducteur ait été arrêté, la police suppose qu’il s’est rendu délibérément au défilé, mais n’a pas divulgué d’autres informations sur un éventuel motif.

Par ailleurs, le parti conservateur du CDU au pouvoir a annoncé que la conférence spéciale du parti pour désigner son chef serait avancée au 25 avril, soit près de huit mois plus tôt que ce que prévoyait la cheffe sortante, Annegret Kramp-Karrenbauer. (Sarah Lawton | Euractiv Allemagne)

BRUXELLES

L’UE condamne le carnaval d’Alost. La Commission européenne a critiqué le défilé du carnaval d’Alost pour avoir présenté des chars antisémites qu’elle a jugés « incompatibles » avec les valeurs de l’UE. « Il devrait en effet être évident que des images comme celles que nous avons vues ne devraient pas défiler dans les rues européennes, 75 ans après la Shoah », a déclaré un porte-parole de la Commission aux journalistes. La vice-présidente de la Commission, Margaritis Schinas, a qualifié le carnaval d’Alost de « honte », ajoutant que cela ne devrait pas avoir sa place en Europe. (Alexandra Brzozowski | Euractiv.com)

VIENNE

Le chef du FPÖ impliqué dans une affaire de corruption ? Le Ministère public autrichien chargé de la corruption compte ouvrir une enquête sur une possible affaire de corruption lors de la nomination de l’homme d’affaires Siegfried Stieglitz à la tête du conseil de surveillance de l’ASFINAG, une entreprise publique chargée de la construction et de l’entretien des autoroutes. À l’époque, Norbert Hofer, l’actuel leader du FPÖ, était ministre des Transports du pays, indiquent les médias.

Stieglitz aurait fait don de 20 000 euros à l’association « Austria in Motion », soupçonnée d’être un moyen d’acheminer secrètement de l’argent au FPÖ à l’insu de la Cour des comptes. Bien que Hofer nie toute forme de malversation, son parti a confirmé que le procureur avait demandé la levée de son immunité. (Philipp Grüll | Euractiv Allemagne)

STOCKHOLM

De plus en plus de Suédois. Avec une population de 10 327 589 habitants fin 2019, la Suède a connu une croissance d’un million de personnes au cours des dix dernières années.

Si les taux de fécondité ont augmenté, contrairement à la Finlande voisine, environ 73 % de la croissance du pays s’explique par l’augmentation de l’immigration, selon les statistiques suédoises. En 2016, le pays est en effet devenu la destination privilégiée de nombreux réfugiés originaires du Moyen-Orient. Et si les Syriens constituent le plus grand groupe de migrants en Suède depuis 2017 (une place occupée par les Finlandais depuis des décennies), les femmes sont désormais plus nombreuses que les hommes dans tout le pays. (Pekka Vänttinen | Euractiv.com)

LONDRES

Réunion des ambassadeurs de l’UE post-Brexit. Les envoyés de l’UE se sont réunis le 24 février pour tenter de finaliser le mandat du négociateur en chef Michel Barnier, avant des pourparlers sur les futures relations UE-Royaume-Uni qui s’annoncent houleux. (Euractiv.com)

DUBLIN

Le Sinn Féin « intimide ». Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, dénonce le projet du Sinn Féin d’organiser une série de rassemblements dans tout le pays, qu’il qualifie de « campagne d’intimidation et de harcèlement ». Ces deux prochaines semaines, le Sinn Féin organisera une série de réunions publiques afin de présenter ses priorités pour la formation d’un nouveau gouvernement.

Les partis restent encore en désaccord les uns avec les autres en ce qui concerne une éventuelle coalition. Mais comme le Fine Gael et le Fianna Fáil se réunissent cette semaine pour des « discussions explicatives », un accord potentiel pourrait être en vue. (Samuel Stolton | Euractiv.com)

ATHÈNES

L’avenir des Balkans occidentaux. « Notre objectif commun est une Europe pacifique, forte, stable, prospère et unie grâce à la pleine intégration des Balkans occidentaux dans l’UE », a déclaré le ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Dendias, dans son discours d’ouverture de la conférence de haut niveau qui s’est tenue lundi à Thessalonique. « L’avenir des Balkans occidentaux devrait se situer à l’intérieur de l’UE », a-t-il ajouté. (Agence de presse Athènes-Macédoine)

VARSOVIE

Avertissement de Donald Tusk. Lors d’un discours en Pologne, l’ancien président du Conseil européen, Donald Tusk, a mis en garde contre « la marche des somnambules », affirmant que les actions de la Pologne risquent de la faire sortir involontairement de l’UE. Donald Tusk a également mis en garde contre le manque de solidarité européenne. « Notre avenir dépend du maintien du principe de solidarité », a-t-il ajouté. (Łukasz Gadzała | Euractiv Pologne)

BUDAPEST

Le « lobbyiste » de Viktor Orbán. Le nouveau directeur par intérim des services de renseignement nationaux du président américain Donald Trump, Richard Grenell, a sciemment fourni des services de relations publiques aux médias américains pour le compte d’un projet financé par le gouvernement hongrois, rapporte l’organisation Responsible Statecraft.

En outre, la Hongrie est en pourparlers sur l’émission d’une « obligation verte » de trois à cinq ans avec des investisseurs japonais et chinois, a déclaré le ministre des Finances Mihály Varga dans une interview pour le journal mfor.hu. Le Premier ministre Viktor Orbán veut lancer cette obligation verte pour financer des programmes respectueux de l’environnement dans le cadre d’un plan d’action pour la protection du climat présenté début février. (Željko Trkanjec | Euractiv Hongrie)

PRAGUE

Les amis de l’agriculture. Des représentants des ministères de l’Agriculture des États d’Europe centrale et orientale se sont réunis à Varsovie le 24 février pour discuter de l’avenir de la politique agricole commune (PAC).

« Si nous fixons de nouvelles exigences, nous devons suffisamment motiver les agriculteurs pour qu’ils les respectent consciencieusement », a déclaré le ministre tchèque de l’Agriculture, Miroslav Toman, avant la réunion. Les fonds agricoles importants figurent parmi les principales priorités de la République tchèque pour le cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027. Il convient cependant de noter que la famille Toman possède aussi la société Agrotrade, au travers de laquelle elle contrôle l’un des plus gros producteurs de poulet du pays. (Aneta Zachová | Euractiv République tchèque)

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