On les surnomme souvent les "tueurs d’abeilles". D’après de très nombreuses études, les néonicotinoïdes sont au moins en partie responsables du déclin des pollinisateurs. Depuis janvier 2019, l’Europe a interdit trois d’entre eux. Mais la Belgique, comme la Pologne et l’Autriche, a décidé d’octroyer une dérogation pour les cultures de la chicorée, de la laitue et surtout pour le secteur de la betterave.
Deux ONG, "Nature et Progrès" et "Pesticide action Network" ont déposé un recours devant le conseil d’État mais la juridiction a rejeté la demande formulée en extrême urgence. Elle se prononcera sur le fond prochainement.
"Un très mauvais signal"
Pour le secrétaire général de Nature & Progrès, cette dérogation est un message qui ne rend service ni l’environnement, ni aux agriculteurs : "C’est ne pas suivre l’Europe qui interdit ces molécules sur base d’un dossier longuement argumenté. Et donc on donne un mauvais signal aux agriculteurs en leur faisant croire qu’il y a encore un avenir pour ces produits dans notre agriculture alors qu’ils seront interdits dans les prochaines années. Malheureusement, on perd encore du temps pour notre environnement…", regrette Marc Fichers.