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Parcoursup : la Cour des comptes épingle des « paramètres parfois contestables » de sélection

Dans un rapport qui doit être présenté jeudi à l’Assemblée nationale, les magistrats financiers demandent notamment l’anonymisation du lycée d’origine des candidats.

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Publié le 26 février 2020 à 18h07, modifié le 27 février 2020 à 14h25

Temps de Lecture 4 min.

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A deux semaines de la fin des vœux d’orientation pour les quelque 700 000 lycéens de terminale, la Cour des comptes signe un « bilan d’étape » sur la plate-forme Parcousup qui a le mérite d’embrasser toutes les problématiques du nouveau système d’admission. Orientation, affectation, réussite des étudiants : sur plus de 100 pages, ce rapport que Le Monde a pu consulter avant sa présentation, jeudi 27 février, au Comité d’évaluation et de contrôle de l’Assemblée nationale, risque de rouvrir plusieurs débats sensibles. Au premier rang desquels celui sur les critères de sélection à l’entrée dans le supérieur.

Après l’ensemble des syndicats du supérieur, après le Défenseur des droits, c’est au tour de la Cour des comptes de tacler l’opacité qui entoure, depuis maintenant deux ans, les processus de classement des dossiers des candidats placés, jusqu’ici, sous le sceau du secret des délibérations. Après un an d’enquête sur les pratiques des universités, les rapporteurs réclament de « rendre publics les algorithmes locaux utilisés par les commissions d’examen ». Et ce pour l’« ensemble des formations ». Le fonctionnement de ces commissions est marqué par une « forte hétérogénéité », souligne la Cour, jugeant les classements « de plus en plus automatisés » et leurs paramètres « parfois contestables ».

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« Si des attendus existent afin de guider les élèves pour leur choix de formation, leur prise en compte par les commissions d’examen des vœux, au fonctionnement nébuleux, est aléatoire », écrit-elle, évoquant des « critères de classement peu transparents ».

Un « critère plus objectif »

Dans le viseur de la Cour, entre autres critères, celui du lycée d’origine. Jusqu’à 20 % des filières non sélectives les plus en tension l’ont utilisé en 2019, alors que le gouvernement en conteste la réalité. Les rapporteurs proposent, en guise d’alternative, d’anonymiser les lycées et d’introduire un « critère plus objectif » fondé sur l’écart de notations existant dans un établissement entre la moyenne au contrôle continu en terminale et les résultats obtenus au baccalauréat.

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Alors que le gouvernement s’est toujours défendu d’introduire une sélection à l’université, le rapport met clairement en cause ce discours : « Le maintien de l’actuelle distinction entre filières sélectives [classes prépas, BTS, DUT…] et filières non sélectives [les licences classiques] atteint ses limites », peut-on lire dans sa conclusion. « En réalité, une formation devient sélective lorsque la demande des candidats est plus forte que la capacité d’accueil de la filière concernée », explique la Cour. Cela a été le cas, en 2019, de près de 20 % des formations dites non sélectives en tension, représentant près de 30 % des candidats admis, a-t-elle calculé. De tels chiffres n’avaient jamais été avancés jusqu’à présent. A l’inverse, une « proportion significative » des formations sélectives ont admis tous les candidats.

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