Patinoire, pistes de luge, poupées matriochkas géantes, “pêche sur la Volga”, “trampolines du cirque de Moscou”, labyrinthe du palais des glaces… Une fois encore, la maire de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud (LR), a vu les choses en grand pour les festivités de Noël. Difficile d’avoir un chiffrage complet de ces attractions, ni celle des nombreux concerts, ateliers pour enfants et repas des seniors. Mais l’examen des délibérations du conseil municipal en donne tout de même un aperçu : la patinoire a coûté 338.899,05 euros hors taxe et les projections lumineuses 56.715,20 euros. L’an dernier, la facture pour 26.500 cartes de vœux s’était élevée à 130.000 euros. A Puteaux, Noël, c’est sacré.

Il est vrai que cette ville francilienne de 45.000 habitants, régulièrement épinglée par la Cour des comptes pour ses dépenses somptuaires, a du répondant. Grâce à la “contribution économique territoriale” payée par les nombreuses entreprises implantées dans ce quartier de La Défense, en partie situé sur son territoire, c’est même l’une des communes les plus riches de France. Mais ce n’est pas une raison pour dépenser sans compter, s’insurgent les élus d’opposition, qui pointent notamment l'insuffisance des investissements pour les mal-logés et de l’aménagement de pistes cyclables, ou une lutte antipollution qui reste symbolique.

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