La start-up new-yorkaise, qui compile des milliards de photos afin d’alimenter la base de données de son controversé logiciel de reconnaissance faciale, a confirmé que l’intégralité de la liste de ses clients avait été dérobée par des pirates informatiques.

Clearview AI assure que la faille de sécurité a été colmatée

Dans un communiqué, Tor Ekeland, avocat de Clearview AI, a estimé que, bien que la sécurité soit la priorité absolue de l’entreprise, « les failles de sécurité faisaient malheureusement partie de la vie au 21e siècle », mais que les serveurs de la firme « n’ont jamais été consultés ». L’homme a ajouté que la brèche ayant permis aux pirates informatiques de se procurer la liste complète des clients de l’entreprise avait été rapidement colmatée, et que la société continuait à renforcer ses mesures de sécurité.

Dans la notification envoyée à ses clients, qu’a pu se procurer le site d’actualités américain Daily Beast, Clearview AI a déclaré qu’un intrus « avait obtenu un accès non autorisé » à cette liste composée de plusieurs centaines d’entreprises, d’agences gouvernementales (y compris le FBI), banques et autres organismes d’application de la loi. Toutefois, le document précise que le pirate n’a pas été en mesure de consulter l’historique des recherches effectuées par ces derniers via le logiciel de reconnaissance faciale.

— Prostock-studio / Shutterstock.com

Un logiciel de reconnaissance faciale controversé

Clearview AI s’était retrouvé au cœur de l’actualité en janvier dernier, après qu’une enquête du New York Times a révélé que la technologie sur laquelle Clearview AI était basée permettait aux forces de l’ordre de faire correspondre facilement le cliché d’un inconnu aux milliards d’images contenues dans la base de données du logiciel, dont la majorité aurait été glanée de manière illicite sur les réseaux sociaux, et conservée même après que les internautes les ont retirées de ces plateformes ou ont rendu leurs comptes privés.

Suite à ces révélations, différents géants du secteur (Twitter, Google, Facebook…) ont exigé que Clearview AI cesse d’exploiter les images mises en ligne sur leurs plateformes, tandis que certains États américains, comme le New Jersey, ont interdit aux forces de l’ordre d’utiliser le logiciel pendant qu’ils enquêtaient sur ce dernier.

À l’occasion d’une interview accordée il y a quelques semaines à CNN Business, Hoan Ton-That, fondateur et PDG de Clearview AI, avait déclaré vouloir créer « une grande entreprise américaine », avec les « meilleures intentions possibles », assurant que sa technologie permettait de sauver des vies et de résoudre des crimes et ne serait pas vendue à l’Iran, la Russie ou la Chine.

Bien que les pirates n’aient pas pu consulter l’historique détaillé des recherches effectuées par les clients de Clearview AI, ils ont accès à la liste complète de ces derniers, le nombre de comptes utilisateurs paramétrés pour chacun d’entre eux et le nombre de requêtes effectuées.
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2 Commentaires
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Guillaume Besset
Guillaume Besset
4 années

Le ou les black hats sont sûrement Russes ou Chinois

Guillaume Besset
Guillaume Besset
4 années

Plutôt que de passer leur temps à pirater, les black hats (hackers mal intentionnés) feraient mieux de promouvoir la liberté économique dans leur pays : La Suisse est 4me L’Estonie est 7me Le Royaume Uni est 8me Les Etats Unis sont 18me (pas si bon que ça) .. La France… Lire la suite »