Cinéma : Les 15 meilleures adaptations de livres sur grand écran

Grands romans ou livres peu célèbres avant leur passage sur grand écran, ces adaptations ont à la fois marqué le monde de la littérature et du cinéma. Morceaux choisis.
Les 15 meilleures adaptations de livres au cinma
« Le Silence des agneaux »

« Le Parrain », de Francis Ford Coppola (1972)

Le chef d’œuvre de Francis Ford Coppola est adapté d’un roman signé Mario Puzo de 1969, qui travaille également sur le scénario du film au côté du cinéaste. Le long métrage est très fidèle au roman qui l’inspire, même si le découpage est quelque peu différent : on retrouve certaines parties, comme celle sur la jeunesse de Don Corleone, dans le second film.

« Vol au-dessus d’un nid de coucou », de Miloš Forman (1975)

Sorti en 1975, Vol au-dessus d’un nid de coucou de Miloš Forman offre à Jack Nicholson l’un de ses plus beaux rôles. On y suit l’arrivée dans un hôpital psychiatrique de R.P. McMurphy, criminel essayant d’échapper à la prison. Le film est basé sur le roman éponyme de Ken Kesey, sorti en 1962. Outre le long-métrage, son œuvre a aussi eu droit à trois adaptations sur les planches : dont une avec Kirk Douglas à Broadway.

« Shining », de Stanley Kubrick (1980)

Le chef d’œuvre de Stanley Kubrick est inspiré d'un des romans les plus célèbres du maître de l’horreur : Stephen King. Ce dernier n’a d’ailleurs pas du tout apprécié la vision de Kubrick sur son travail. Le film trahirait, selon lui, l’esprit du livre et les thèmes qu’il l’agitent. Pour le reste des cinéphiles, Shining est considéré comme l’un des classiques du cinéma d’horreur.

« Les Liaisons dangereuses », de Stephen Frears (1988)

En 1988, Stephen Frears s’attaque au plus célèbre des romans épistolaires : Les liaisons dangereuses, de Pierre Choderlos de Laclos. Il s’entoure pour cela d’un casting cinq étoiles (John Malkovich, Glenn Close, Michelle Pfeiffer, Keanu Reeves et Uma Thurman). Le long-métrage est un succès, et remporte trois Oscars, dont celui du meilleur scénario adapté.

« Le Silence des agneaux », de Jonathan Demme (1991)

Le thriller de Jonathan Demme, couvert d’Oscars à sa sortie, est l’adaptation sur grand écran du deuxième volet de la tétralogie de Thomas Harris sur Hannibal Lecter. La saga a passionné le cinéma, puisque d’autres cinéastes ont essayé de l’adapter : avant Demme, il y a eut Michael Mann et Manhunter (1986), puis en 2001, Ridley Scott et Hannibal. Plus récemment, Gaspard Ulliel a enfilé le masque du cannibale dans Hannibal Lecter : Les Origines du mal de Peter Webber (2007).

« Raison et Sentiments », d’Ang Lee (1995)

Il y en a eu, des adaptations au cinéma des romans de Jane Austen. Certains sont fidèles au roman, et d’autres, un peu moins (Clueless, par exemple). Avec Raison et Sentiments, Ang Lee décide de rester fidèle au matériel de base tout en réunissant la fine fleur du Royaume-Uni : Emma Thompson, Kate Winslet, Hugh Grant et Alan Rickman.

« La Reine Margot », de Patrice Chéreau (1994)

Le film de Patrice Chéreau au budget faramineux est un succès commercial lorsqu’il sort en 1994 – et cartonne aussi bien au Festival de Cannes qu’aux César. Le long-métrage est une adaptation du roman éponyme d’Alexandre Dumas père, sorti sous forme de feuilleton entre 1844 et 1845. L’œuvre a droit à deux suites sur papier : La Dame de Monsoreau et Les Quarante-cinq.

« Roméo + Juliette », de Baz Luhrmann (1996)

Le long métrage de Baz Luhrmann est la preuve ultime que le travail de Shakespeare est intemporel. Le cinéaste récupère ici mot pour mot le texte du dramaturge, tout en transposant l’action de Vérone aux États-Unis, dans une sorte de Miami en proie à la violence et aux gangs.

« Fight Club », de David Fincher (1999)

Lorsque la productrice de la Fox Laura Ziskin choisit d’adapter le roman de Chuck Palahniuk, celle-ci engage directement Jim Uhls pour écrire le scénario de ce long-métrage. Ce n’est que plus tard que la boîte de production s’intéresse à David Fincher, visiblement très enthousiaste à l’idée d’adapter cette œuvre. Le succès est tel que le roman, paru quatre ans auparavant, devient alors tout aussi culte. Il existe deux suites – Fight Club 2 et Fight Club 3 – disponibles en bandes dessinées.

« American Psycho », de Mary Harron (2000)

L’un des ouvrages les plus dérangeants des années 2000, signé Bret Easton Ellis, a également donné lieu à un film réalisé Mary Harron. Christian Bale y incarne un Patrick Bateman plus vrai que nature, sorte de golden-boy made in Wall Street, accro aux endroits branchés et à la cocaïne. Et à la chair fraîche de ses victimes.

« No Country for Old Men », des frères Coen (2007)

Énorme succès, le douzième film des frères Coen est une adaptation du roman de Cormac McCarthy sorti en 2005, Non, ce pays n’est pas le vieil homme. Souvent jugé comme le meilleur long-métrage de Joel et Ethan Coen – il a d’ailleurs remporté l’Oscar du meilleur film – No Country for Old Men se déroule dans le Texas des années 80, où trois hommes se poursuivent les uns et les autres sous fonds de trafic de drogues.

« Thirst », de Park Chan-wook (2009)

Le pouvoir de Zola ne connaît pas de frontière : sa Thérèse Raquin a même inspiré (librement) le cinéaste sud-coréen Park Chan-wook, qui marie l’œuvre du Français à son goût pour l’horreur et les vampires. En 2009, Thirst repartait du Festival de Cannes avec le grand prix du Jury.

« Gone Girl », de David Fincher (2014)

Pour cette nouvelle adaptation, David Fincher a demandé à l’auteure du roman, Gillian Flynn, de travailler sur le scénario. Gone Girl est un thriller trépidant sur la disparition d’une épouse, mais aussi une critique acerbe du rêve américain et de la vie à deux.

« Au revoir là-haut », d’Albert Dupontel (2017)

Le roman de Pierre Lemaître avait remporté, en 2013, le prix Goncourt. Quatre ans plus tard, Au revoir là-haut est porté à l’écran par Albert Dupontel, accompagné de Laurent Lafitte et Nahuel Pérez Biscayart. Le film empoche cinq César, dont celui du meilleur réalisateur et de la meilleure adaptation.

« Call Me by Your Name », de Luca Guadagnino (2017)

Le film qui révéla, en 2017, Timothée Chalamet au monde, est une adaptation d’un roman américain signé André Aciman. Le scénario a été retravaillé par James Ivory, et reste très fidèle au livre – si ce n’est sa fin, où l’on suit les protagonistes et leurs retrouvailles des années plus tard, complètement effacée du long-métrage. Une suite, intitulée Find Me, est parue en 2019.