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Vidéo: quand Roman Polanski assumait ses préférences pour «des jeunes filles»

Sortie des archives de l’INA, une interview choquante circule sur internet.

Temps de lecture: 2 min

À l’image d’un Gabriel Matzneff sur le plateau de Bernard Pivot, une vidéo sortie des archives de l’INA dévoile un Roman Polanski très à l’aise ses préférences sexuelles, clairement nommées pédophilie aujourd’hui. Nous sommes en 1979, l’homme est l’invité de Jean-Pierre Elkkabach dans l’émission « Question de temps ».

« Je croyais que j’étais victime d’une espèce de jeu que menait le juge » estime le réalisateur franco-polonais qui vient de fuir les États-Unis où il est déjà accusé d’abus sexuels. Le journaliste de rappeler brièvement les faits : « il faut rappeler qu’il s’agissait de relations un peu personnelles avec une jeune fille de 14 ans, etc. Mais quand vous l’avez connue il n’y avait pas seulement une préoccupation morale, il y avait une base qui était la réalité, votre préférence pour les petites filles peut-être ? »

Alors accusé à mots couverts de pédophilie, Roman Polanski répond avec une nonchalance déconcertante : « Ma préférence pour des jeunes filles, disons, ou jeunes femmes, ça sonne mieux en France. Je l’ai jamais caché, j’étais toujours entouré de jeunes filles. Et j’ai du rester trop longtemps aux États-Unis. Il ne faut pas oublier que chacun qui a une relation sexuelle avec une personne en dessous des 18 ans aux États-Unis, est un criminel. »

Dans l’interview le cinéaste déclare qu’il souhaite retourner aux États-Unis « pour en finir avec cette affaire ». Chose qu’il n’a jamais faite depuis 1978.

Depuis vendredi, le César du réalisateur franco-polonais, toujours poursuivi par la justice aux États-Unis à ce jour, a divisé encore un peu plus le milieu du 7e Art déchiré entre les partisans d’une séparation entre l’homme et l’oeuvre et ceux qui voient en lui un symbole des violences faites aux femmes, avec en tête l’actrice Adèle Haenel, qui a quitté la salle Pleyel.

Le cinéaste est poursuivi depuis 1977 aux États-Unis pour le viol d’une adolescente de 13 ans qu’il est également accusé d’avoir droguée. En 1988, la victime, Samantha Gailey qui prend régulièrement sa défense aujourd’hui, avait porté plainte au civil. Roman Polanski avait mis fin aux poursuites en 1993 en lui versant 500 000 dollars, d’après les médias américains en 2009.

Par ailleurs, le réalisateur a été accusé publiquement de viol ou d’agression sexuelle à onze autres reprises. La dernière en date : la photographe française Valentine Monnier, le 8 novembre 2019, qui est sortie de l’anonymat, poussée dans ses retranchements par le film «J’accuse».

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