Coronavirus et SEO : qui profite de la montée du thermomètre

Coronavirus et SEO : qui profite de la montée du thermomètre La crise sanitaire mondiale préoccupe les internautes et monopolise les médias, d'autant plus depuis l'arrivée du COVID-19 en France. Le secteur du search s'adapte, voici comment.

La fièvre a gagné les internautes, notamment en France. Le nombre de recherches sur le mot-clé "coronavirus" a explosé entre décembre 2019 et février 2020 sur Google.fr, passant de moins de 2 000 à plus de douze millions de recherches mensuelles, selon l'éditeur de solutions SEO SEMRush. Les requêtes en lien avec le sujet se multiplient, forçant SERP et médias à s'adapter pour satisfaire au mieux cette curiosité croissante.

Outre une augmentation du volume de recherches sur des questions générales autour du covid-19, l'arrivée du virus sur le territoire français a entraîné l'émergence de questionnements périphériques. Pour l'éditeur de solutions SEO Clustaar, les préoccupations des internautes français, hors requête générale "coronavirus", se répartissent en cinq clusters : les informations sur le virus, son avancement géographique, les masques pour s'en protéger, la contagion du coronavirus chez les animaux domestiques et les gels hydroalcooliques. 

Part des cinq cluster analysés par Clustaar sur le thème du coronavirus. © Clustaar

Côté SERP, Google a enclenché les résultats enrichis des situations de crise, regroupant des liens vers les pages du site de l'OMS et du gouvernement français dédiées au coronavirus. Un bandeau d'alerte rouge en haut des pages de résultats accompagne également les SERP sur les requêtes principales. Il s'agit d'un lien de partage de la SERP sur les réseaux sociaux, assorti du hashtag #GoogleCrisisResponse.

Par ailleurs, SEMRush a analysé pour le JDN plus d'une centaine de SERP afin de déterminer les formats les plus fréquemment rencontrés. Certains sont sur-représentés. C'est le cas, notamment, de la news box, qui apparaît dans 82% des cas. Un knowledge panel est visible sur un peu plus d'une SERP sur cinq et l'encart "see results about" dans 11,5% des pages de résultats. Notons que les news box apparaissent entre le bandeau et l'encadré et constituent l'unique type de résultat naturel visible au-dessus de la ligne de flottaison. 

Le moteur de recherche fait la part belle aux résultats d'actualités, une véritable opportunité pour les sites de médias, dont le volume de publications en lien avec le virus a bondi depuis début janvier, comme l'illustrent les chiffres ci-dessous, publiés par l'outil de suivi des résultats de Google News, Ozae.  

Les articles publiés dans Google News sur le coronavirus
Semaine Nombre d'articles
06-janv. 16
13-janv. 57
20-janv. 1 612
27-janv. 2 517
3-févr. 2 061
10-févr. 1 411
17-févr. 1 678
24-févr. 5 503

Et ce n'est pas terminé. Entre le 2 et le 5 mars au matin, déjà 3 986 articles sont parus dans Google News, ce qui promet de nouveaux records de publication sur l'ensemble de la semaine. 

Que les publications soient nombreuses, c'est bien, mais qu'elles soient visibles, c'est encore mieux. Pendant la semaine du 24 février au 1er mars, France Info et Boursorama sont les deux sites qui ont vu le plus grand nombre d'articles remonter dans Google News : 260 pour le premier, 243 pour le second. Mais d'après les observations d'Ozae, France Info a obtenu une visibilité plus importante, si l'on tient compte de la position de ses articles dans le cluster d'actualités dédié au coronavirus et de la durée d'apparition de ses articles.

Pour les médias qui parviennent à se positionner, les audiences sont au rendez-vous si l'on en croit les résultats présentés par François Moreau, responsable SEO chez 20 Minutes :

Mais on ne peut pas gagner sur tous les tableaux : beaucoup d'annonceurs se retirent de ces publications, à commencer par les acteurs du tourisme et du voyage, très impactés par cette crise, rendant délicate la monétisation de ces pics d'audience.