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Société

Affaire Griveaux : de nouveaux éléments sur la relation entre Juan Branco et Piotr Pavlenski intriguent

De nouveaux éléments intriguent les enquêteurs sur la relation entre l'activiste russe, Piotr Pavlenski et l'avocat, Juan Branco.

Pierre Bafoil , Pascal Ceaux , Mis à jour le
Juan Branco et Piotr Pavlenski, le 22 février à Paris.
Juan Branco et Piotr Pavlenski, le 22 février à Paris. © AFP

Quel lien unit Piotr Pavlenski à l'avocat Juan Branco? Les policiers s'interrogent toujours sur cette relation particulière au coeur de l'affaire Griveaux . Le candidat LREM à la mairie de Paris a dû renoncer après la diffusion d'images intimes sur internet par l'activiste russe, le 14 février. De nouveaux éléments accréditent les soupçons des enquêteurs. C'est cette fois l'autre affaire dans laquelle est impliquée le Russe qui est en cause. Le 31 décembre, des policiers interviennent dans un appartement cossu de Saint-Germain-des-Prés, à Paris pour une rixe qui a éclaté entre Piotr Pavlenski et d'autres invités.

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Lire aussi : Au Nouvel An de Juan Branco, le début des ennuis pour les protagonistes de l’affaire Griveaux

Des traces effacées?

Juan Branco est l'organisateur de cette soirée de réveillon. Pavlenski est désigné par des témoins, comme l'un des protagonistes de la bagarre dans laquelle deux hommes ont été blessés par une arme et une femme frappée à coup de poings. Mais quand les policiers interrogent l'avocat, il leur déclare le connaître, mais ne pas l'avoir vu ce soir, comme l'indique le rapport rédigé à leur retour au commissariat. L'activiste russe vient pourtant de filer à l'anglaise par l'escalier de service avec sa compagne Alexandra de Taddeo , destinataire des vidéos de Benjamin Griveaux.

Sollicité par le JDD, Juan Branco indique simplement avoir accueilli les policiers au bas de l'immeuble et " les avoir accompagnés tout du long des événements jusqu'à 7 heures du matin". Par la suite, il ne maintiendra pas sa version initiale sur l'absence de l'activiste russe. Un autre fait intrigue les enquêteurs. Pourquoi toutes les traces de la bagarre ont-elles été effacées? Dans leur rapport, les agents intervenant ce soir-là indiquent qu'"aucun ustensile portant de trace de sang" n'a été découvert sur place. Ils ajoutent que le sol a été balayé et essuyé. Selon les explications que leur a livré Juan Branco, il s'agissait d'ôter des bris de verre qui pouvaient être dangereux.

Une altercation à mains nues puis un couteau

Le scénario de cette soirée reste au coeur de l'enquête. Car les récits des différents protagonistes ne concordent pas. Comment éclate la bagarre? Dans la cuisine, entre fumée et boissons, Pavlenski discute avec un homme d'une quarantaine d'années. Celui-ci sait les étapes de son parcours dans des squats artistiques à Paris où les relations sont parfois dures. La conversation est décousue. L'échange prend un tour surprenant. Quand il est questionné sur ces activités du moment, Piotr Pavlenski a cette réponse: "j'expose des bites". Fait-il allusion à la publication par ses soins de la vidéo de Benjamin Griveaux? Irrité par cette réponse dont il ne peut comprendre le sens à cette date, l'autre lui lance: "Dégage".

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Il semblerait en outre que le Russe ait cru que son interlocuteur était un indicateur de police. Une altercation a lieu à mains nues. Les deux hommes sont séparés. Puis, le quadragénaire est averti: "Attention, il a un couteau!". Il cherche à ceinturer son adversaire et est touché au visage. Un autre invité a été blessé à la cuisse avec la même arme. Des témoins décrivent un Pavlenski hagard. "Je ne souhaite à personne de se retrouver face à lui hors de ses gonds et armé, insiste Aaron Bass, l'avocat du second blessé. Sans le courage de mon client et d'autres convives, il aurait fait pire".

Entendu par la juge d'instruction le 3 mars, Pavlenski a nié avoir été en possession d'un couteau. Les plaies auraient été causées par des tessons de bouteille, a-t-il affirmé. "La blessure au visage de mon client, assure l'avocat Jérémie Assous, a été provoquée par Piotr Pavlenski avec un couteau. C'est confirmé par les rapports des médecins, les photos, six témoignages. Le nier, c'est absurde en plus d'être idiot". Piotr Pavlenski a été mis en examen, le 3 mars, pour violence avec arme et placé sous contrôle judiciaire. Et Juan Branco est l'un de ses avocats.

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