Le géant Goldman Sachs a annoncé qu'il ne soutiendrait plus l'introduction en Bourse des entreprises qui n'ont pas au moins une femme ou une personne issue de la diversité dans leur conseil d'administration. Une question de performance pour le PDG de la banque d'investissements, David Salomon.

Pas de femme, pas d’introduction en Bourse. Le PDG de Goldman Sachs, David Solomon, a annoncé que la banque d’affaires refuserait désormais de travailler avec les entreprises ne disposant pas d’au moins une femme ou une personne issue de la diversité au sein de leur conseil d’administration dans le cadre de leur introduction en Bourse.
"À compter du 1er juillet aux États-Unis et en Europe, nous n’aiderons plus une entreprise à entrer en Bourse si au moins un des membres du conseil d’administration" n’est pas issu de la diversité, ou est une femme, a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision CNBC. "Et à partir de 2021 nous exigerons qu’il y en ait deux", a-t-il ajouté.
Le PDG a fait valoir que l’intégration des femmes était une question de performance pour les entreprises. "Si l’on regarde les entreprises américaines qui ont été cotées en Bourse au cours des quatre dernières années, on peut constater que les opérations sont toujours plus réussies lorsqu’il y avait une femme au sein des comités de direction", a rappelé David Salomon.
Le congé parental pour attirer les talents
Chez Goldman Sachs, quatre femmes dont partie des onze membres du conseil d’administration soit 36,4 %. D’après le cabinet Equilar, environ 21 % des membres de conseils d’administration de l’indice Russel, qui regroupe 3 000 entreprises cotées à Wall Street, étaient des femmes au 30 septembre 2019. En France, la loi impose un quota de 40 % de femmes dans les conseils d’administration des entreprises cotées et les sociétés comptant plus de 500 salariés permanents et un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros.
Parallèlement, en novembre, Goldman Sachs avait annoncé qu’à partir du 1er janvier 2020, ses salariés, hommes ou femmes, auraient droit à neuf mois de congé parental payé. Le groupe avait alors expliqué que cela permettrait de créer des conditions de jeu égales pour les femmes qui, on le sait, subissent le coût de la maternité, moment à partir duquel les écarts entre femmes et hommes se creusent. "Offrir un congé parental généreux devient important dans la guerre des talents", estime dans Financial News Brenda Trenowden, présidente du 30 % club, un groupe d’entreprises qui prennent des mesures pour favoriser l’égalité dans les conseils d’administration et de direction.
Marina Fabre, @fabre_marina avec AFP

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