Rencontre avec l’essayiste Hugues Fontaine qui nous raconte l’expérience photographique de Rimbaud en Abyssinie dans "Arthur Rimbaud photographe", paru aux Editions Textuel.
- Hugues Fontaine Auteur, photographe, réalisateur
Lundi-livre
Tewfik Hakem s'entretient avec l’auteur, Hugues Fontaine, photographe, qui nous raconte l’expérience photographique de Rimbaud en Abyssinie (Ethiopie), dans Arthur Rimbaud photographe, paru aux éditions Textuel. Quand on associe le nom du grand poète à la photographie, nous avons à l'esprit ce portait bien connu qu'avait réalisé Etienne Carjat en 1871 : Rimbaud apparaît sous les traits d'un ange-démon de 17 ans, tignasse rebelle, yeux clairs et mélancoliques... Mais en 1883, le poète envoie à sa mère et à sa sœur Isabelle trois portraits de lui-même par lui-même. C'est cette facette méconnue et non-aboutie d'un Rimbaud photographe que Hugues Fontaine tente d'éclairer dans un texte fouillé auquel il mêle une abondante iconographie.
Ses deux intentions sont, l'une, d'ouvrir un studio photographique (...) Son deuxième projet c'est de faire un livre ethnographique illustré de cartes et de photos qui seraient représentées sous forme de gravure. Il a ce double objectif, et je ne pense pas qu'il y ait un projet artistique. Je crois qu'il veut gagner sa vie, et il a cette idée qu'à Harar en Éthiopie, il pourrait faire ce travail de rédacteur qui rassemblerait des cartes et des photos.
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"Rimbaud a totalement abandonné l'écriture sous forme littéraire"
On passe de la littérature à la correspondance et à l'écriture objective, scientifique. Peut-être a-t-il renoncé définitivement à écrire sous forme littéraire, mais a-t-il renoncé à la poésie sous la forme d'une manière d'être au monde et d'une manière de vivre ? Rimbaud c'est la liberté libre. C'est tout faire à toute vitesse, toujours être en avant, toujours fuir vers autre chose, vers l'ailleurs.
"Je me demande si cette révolte du Rimbaud à 17 ans ne se poursuit pas par cette période de sa vie"
A Aden, il y avait beaucoup de gens qui passaient qui se faisaient photographier ou qui achetaient des photos. A Harar, il a vite fait d'épuiser sa clientèle. Et puis il passe à autre autre chose. Rimbaud n'a jamais cessé de passer à autre chose. La pratique photo est peut être un peu contraignante, donc il revend son appareil et il revient à son travail de négociant.
Programmation musicale
Akale Wube, de Girma Béyène
Actualité
Site de l’exposition RIMBAUD PHOTOGRAPHE de Charleville-Mézières
- Site de l’exposition qui se tient à Nîmes jusqu’au 25 avril RIMBAUD-SOLEILLET/UNE SAISON EN AFRIQUE
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