Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Pour lutter contre le coronavirus, chansons et chorégraphies pédagogiques se multiplient autour du monde

Tous les moyens sont bons pour rappeler les gestes « barrières », comme se laver les mains ou éternuer dans son coude. Plusieurs vidéos virales tentent de sensibiliser les populations.

Publié le 12 mars 2020 à 12h13, modifié le 12 mars 2020 à 13h56 Temps de Lecture 3 min.

Fermeture des écoles dans les régions les plus touchées, interdiction de tous les rassemblements en plein air comme en milieu clos… Pour freiner au maximum la propagation du virus SARS-Cov-2, responsable de l’épidémie de Covid-19, les pays touchés multiplient les mesures drastiques.

Mais les dispositions les plus efficaces pour freiner l’épidémie restent encore ce qu’on appelle les gestes « barrières » : se laver les mains très régulièrement, tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir, saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades, utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter…

La tâche la plus ardue pour les gouvernements est d’amener les citoyens à mettre en œuvre ces fameux gestes. Pour beaucoup de pays, ce travail de sensibilisation passe par des chansons accrocheuses, faciles à retenir, le plus souvent accompagnées de chorégraphies ou d’animations.

Chine, Vietnam, Thaïlande, Iran, Singapour…

La Chine, point de départ de l’épidémie, a accouché d’un hymne patriotique, façon We Are the World, dans lequel Jackie Chan, Wang Leehom ou Xiao Zhan chantent « Pour vous, je me bats avec ma vie même face à une pluie de balles », très élogieuse vis-à-vis de l’action des autorités.

Plus pédagogique, l’actrice et star chinoise Fan Bingbing a diffusé une vidéo dans laquelle elle montre quelques gestes simples pour le lavage des mains.

Au Vietnam, la chanson Ghen Cô Vy, basée sur un tube de V-pop (pop vietnamienne), a été écrite par le producteur de disques Khac Hung en collaboration avec l’Institut national de la santé au travail et de l’environnement du pays.

Les paroles sont simples et directes : elles invitent à « se frotter, se frotter, se frotter » les mains, à éviter de se toucher le visage et à se tenir à l’écart des lieux bondés. Elle est devenue un succès mondial depuis que l’animateur John Oliver l’a passée le 1er mars lors de son émission Last Week Tonight sur HBO.

Quang Dang, un danseur vietnamien, a inventé une chorégraphie sur la chanson et a demandé à ses followers sur Instagram de mettre en ligne leur propre interprétation de sa chorégraphie, avec le mot dièse #GhenCovyChallenge.

La Thaïlande a aussi sa chanson, tout simplement intitulée Covid-19 : Dance Against the Virus. Diffusée par le réseau express de Bangkok, elle met en scène des travailleurs en uniforme qui appliquent diverses mesures comme la désinfection des rampes et le lavage des mains.

Singapour, un Etat connu pour faire diffuser ses campagnes gouvernementales au moyen de clips, diffuse le titre Wash Yo Hands interprété par le comédien Gurmit Singh. En 2003, lors de l’épidémie de SRAS, il avait sorti The Sar-vivor Rap. Dans sa chanson, Gurmit Singh implore les gens de « Se laver les mains » pour « combattre le virus toute la journée, toute la nuit », « avec du savon et ensuite tout ira bien ».

L’acteur iranien Danial Kheirikhah a pour sa part publié sur son compte Instragram une vidéo que n’aurait pas reniée Charlie Chaplin, montrant la recette pour se laver les mains – et éternuer – pendant une minute.

« Ebola is Real », un hit au Liberia en 2014

L’utilisation de la musique pour faire passer des messages de santé publique ne date pas d’hier. Le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) dispose d’une page qui répertorie les chansons ayant pour thème la sécurité et la santé au travail. On y trouve, pêle-mêle la chanson 9 to 5 de Dolly Parton, la Finest Worksong de R.E.M. ou le She Works Hard for the Money de Donna Summer.

La BBC rappelle que pendant l’épidémie d’Ebola, en 2014, le morceau Ebola Is Real, une chanson démystifiant quelques rumeurs sur la maladie est devenu un hit au Liberia.

Avant Ebola, le service de santé publique des Etats-Unis avait commandé en 1949 à Woody Guthrie un titre pour lutter contre la propagation des maladies vénériennes. Intitulée V. D. City, la chanson mettait en garde et évoquait « les oubliettes dans lesquelles (étaient) jetées les victimes de la syphilis ».

De son côté, un développeur britannique a mis au point un site appelé Wash Your Lyrics qui permet de créer des affichettes pour le lavage des mains basées sur les paroles de chansons choisies par les internautes. Ça marche avec I Want To Hold Your Hand ou Staying Alive.

Le Monde

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.