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Le secteur de l'énergie s'organise pour assurer la distribution malgré le coronavirus

Les équipes d'Enedis en intervention. (illustration) - AFP

Les équipes d'Enedis en intervention. (illustration) - AFP - -

Les opérateurs du secteur de l'énergie se préparent à de probables contaminations au sein de leurs effectifs.

Éviter les coupures de courant. Les opérateurs du secteur de l'énergie s'organisent pour assurer la continuité de leur activité face à la pandémie de nouveau coronavirus, a assuré la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, qui les recevait vendredi. "Tout le monde comprend qu'on a besoin de continuer à avoir de l'électricité, du gaz... Ce sont des opérateurs très professionnels qui sont à pied d'œuvre pour trouver les bonnes organisations, y compris si une partie du personnel devait être concernée par l'épidémie", a-t-elle déclaré à des journalistes.

Elisabeth Borne avait auparavant reçu au ministère les entreprises du secteur de l'énergie pour faire le point sur les mesures mises en œuvre et l'avancement de leurs plans de continuité d'activité. "On ne part pas de rien, les opérateurs avaient des plans de continuité de l'activité mais qui méritent d'être actualisés en tenant compte des caractéristiques de l'épidémie", a expliqué la ministre. "C'est surtout des règles d'organisation du travail, le fait d'avoir des équipes de réserve, de par exemple travailler en deux fois 12 plutôt qu'en trois fois huit pour garder des équipes en réserve...", a-t-elle détaillé.

"C'est toutes ces dispositions d'organisation interne du travail sur lesquelles nos opérateurs maintenant sont en train d'avancer et sur lesquelles on va évidemment les accompagner en prenant par exemple les dispositions réglementaires nécessaires pour leur permettre de mettre en œuvre leur plan de continuité", a poursuivi Elisabeth Borne.

Un "plan pandémie" mis en place par EDF

EDF, qui comptait mardi trois personnes travaillant sur différents sites nucléaires testés positifs au coronavirus, dit par exemple pouvoir faire face à 40% d'absentéisme pendant deux à trois semaines, qui correspondent au pic pandémique. L'électricien est aussi capable de gérer 25% d'absentéisme pendant 12 semaines. Le groupe a mis en place au début des années 2000 un "plan pandémie", qui a été actualisé lors des épidémies de H1N1 et du Sras, prévoyant ainsi une poursuite de la production électrique même en cas d'absences importantes dans ses effectifs.

RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension, indique de son côté disposer d'un plan permettant "d'assurer la gestion du réseau et la sécurité d'alimentation en France à chaque seconde, tous les jours, même en cas de pandémie Covid-19". Mais les détails de ce plan sont "confidentiels", selon RTE.

J. B. avec AFP