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ÉCOUTEZ - Des premiers symptômes à la quarantaine, récit d'un enseignant breton porteur du Covid-19

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Un enseignant breton exerçant en Ille-et-Vilaine a accepté de témoigner pour France Bleu Armorique. Il nous raconte son parcours, des premiers symptômes, la consultation chez son médecin, à la quarantaine dans laquelle il est toujours placée actuellement.

Personne portant un masque de protection - photo d'illustration Personne portant un masque de protection - photo d'illustration
Personne portant un masque de protection - photo d'illustration © Radio France - Valentin Belleville

Pierre* est enseignant dans une école en Ille-et-Vilaine. Il y a une dizaine de jours, il a commencé à ressentir des symptômes, et s'est rendu chez son médecin. Il est porteur du Covid-19, comme d'autres de ses collègues. Il nous a livré son récit :

Mon médecin m'a fait un examen classique, sans que nous ne prenions de précautions particulières

"Vendredi il y a 10 jours, j’ai commencé à ne pas me sentir très bien, à partir de 18h. De violentes douleurs à la tête, peu de fièvre, un état de fatigue générale. J’ai consulté mon généraliste lundi matin. Par chance, je n’avais croisé personne entre temps. Le médecin m’a fait un examen classique, sans que ni l’un ni l’autre ne prenions de précautions particulières. Je ne sais combien de personnes il a vu ensuite après moi en consultation, des personnes qu‘il a potentiellement contaminées et qui n’auront peut-être pas une réaction aussi bénigne que moi. Il m’a dit que j’avais un état grippal, que je n’étais pas le seul en ce moment et il m’a prescrit du paracétamol, du sirop pour ma légère toux, et des vitamines pour remonter la pente. 

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Mardi soir, une collègue m’a appris qu’une autre collègue avait été testée positive au coronavirus. J’ai contacté le SAMU qui m’a dit que dès le lendemain je serais testé par l’agence régionale de santé. Mercredi, un médecin de l’ARS a effectué des tests en nous mettant une grande tige dans la narine, ce qui n’est pas très agréable. Dans la soirée, nous avons eu le résultat comme quoi, nous étions tous positifs. A partir de ce moment-là, nous avons eu un lieu à activer sur le site du CHU à rennes pour avoir une télésurveillance pendant deux semaines. Nous avons deux questionnaires à remplir deux fois par jour, à 9h et 21h. Nous devons indiquer notre température, si nous toussons, si nous avons des symptômes, essoufflements, douleurs thoraciques. 

Depuis que je suis en quarantaine, j’ai eu aussi un questionnaire psychologique pour connaitre mon état d’esprit, savoir si je me sentais déprimé, si je pleurais. On nous avait prévenu que l’isolement était quelque chose de pas marrant et que régulièrement on prendrait de nos nouvelles. Autour de nous, on sent de la solidarité, certains prennent de nos nouvelles, d’autres nous aident en faisant des petites courses., pour nous simplifier la vie. 

A aucun moment l'Éducation Nationale n'a pris de mes nouvelles.

Ce qui nous a beaucoup surpris, c’est le degré de contagion. Deux de mes filles sont placées à l’isolement car elles sont étudiantes. La troisième est chez nous, elle ne présente aucun symptôme. J’ai prévenu son établissement scolaire pour dire que nous étions positifs pour que tout le monde sache que le virus circulait peut-être dans l’établissement scolaire. _A aucun moment, l’éducation nationale n’a pris de mes nouvelles__."  _

* Son prénom a été modifié

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