Une pile de cartons Amazon

Amazon met la pression aux salariés qui ne veulent pas travailler pour risques sanitaires

© Amazon

On pensait la période propice aux élans de solidarité, de compréhension et de soutien. Mais pour certaines entreprises, c’est l’occasion de nouvelles démonstrations de force envers les salariés. Quand on est c*n…

Amazon exerce des pressions « inacceptables » sur ses équipes françaises. C’est en ces termes que le ministre de l’économie Bruno Le Maire a qualifié les pratiques du géant du e-commerce au micro de France Inter.

Pas de salaire pour les équipes qui exercent leur droit de retrait

Alors que certaines entreprises font preuve de solidarité en ces temps troublés, et qu’il est plus que jamais important d’entretenir le lien avec ses équipes, il semble qu’Amazon n'ait pas reçu le mémo.

L’entreprise refuserait en effet de payer les travailleuses et travailleurs qui exerceraient leur droit de retrait pour des raisons sanitaires.

Un danger « grave et imminent »

Sur plusieurs sites d’Amazon, des individus expriment le « danger grave et imminent » auquel ils sont exposés dans la mesure où leur métier ne leur permet pas de respecter les règles sanitaires. Le Huffington Post rapporte ainsi que mardi 17 mars 2020, 200 personnes travaillant sur le site situé près de Douai ont fait valoir leur droit de retrait. Mercredi 18 mars, 50% des CDI ont fait de même ou ont effectué un débrayage à Montélimar.

Il faut dire que certains sites concentrent plus de 1 500 travailleurs et travailleuses qui font face à un manque de gel hydroalcoolique, une absence de masques appropriés, de gants ou de lingettes… et que la distance physique recommandée n’est pas applicable.   

Des pressions « inacceptables »

Bruno Le Maire a promis que la position du gouvernement sur le sujet serait communiquée à Amazon.

En parallèle, le ministre a insisté sur l’importance de protéger les librairies indépendantes dans le contexte actuel, qui bénéficie évidemment à la plateforme. Il s’est d’ailleurs dit ouvert à l’étude de la question de leur réouverture, les considérant comme des commerces de première nécessité.

Mélanie Roosen

Mélanie Roosen est rédactrice en chef web pour L'ADN. Ses sujets de prédilection ? L'innovation et l'engagement des entreprises, qu'il s'agisse de problématiques RH, RSE, de leurs missions, leur organisation, leur stratégie ou leur modèle économique.
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commentaires

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  1. Avatar Pichot dit :

    Toute peine mérite salaire
    Amazon exploite les salaries pas respectueux ,bien connu, dommage, leur salaire trop bas

  2. Avatar marcel dit :

    tout dépend du fait que les mesures de prévention et de protection du personnel en cas de pandémie ont été mise en oeuvre ou non : en effet, le droit de retrait d’un salarié ne peut s’exercer, concernant le risque épidémique, que si l'entreprise ne suit pas les recommandations sanitaires : " Les mesures de prévention et de protection du personnel en cas de pandémie " : http://www.officiel-prevention.com/sante-hygiene-medecine-du-travail-sst/service-de-sante-au-travail-reglementations/detail_dossier_CHSCT.php?rub=37&ssrub=151&dossid=556

  3. Avatar N3oDi0g3N3 dit :

    On pensait qu"il ne pourrait jamais tomber plus bas qu'il ne l'était déjà, les crises nous révèlent souvent le vrai visage d'autrui...même si on connait tous, ceux des monstres de la G@fà, il est bon d'avoir ce genre d'informations pour se rappeler de ce qu'ils sont: Des machines a fric, déchiquetant les droits des travailleurs et avalant l'humanité même dans les pires moments qu'elle traverse

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