Cela fait maintenant plus d’un mois que la Belgique est entrée en confinement. Objectif de cette décision inédite dans l’histoire récente de notre pays : ralentir l’épidémie de coronavirus et éviter la saturation des hôpitaux.
Ces mesures exceptionnelles commencent à porter leurs fruits. Comme on le voit sur le graphique ci-dessus, le nombre d’admissions à l’hôpital est en baisse depuis plusieurs jours. Après un pic le 7 avril dernier (6012 personnes étaient alors hospitalisées), place à la décrue.
"Le 17 avril, 5069 lits d’hôpital dont 1119 lits en unité de soins intensifs étaient occupés par des patients confirmés COVID-19 ; 809 patients nécessitaient une assistance respiratoire et 48 une ECMO [oxygénation par membrane extracorporelle, ndlr]", écrit Sciensano dans son bulletin épidémiologique du jour.
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"Après avoir eu une forte augmentation du nombre de cas, nous avons une tendance vers une diminution lente mais réelle", déclarait Emmanuel André lors d’une conférence de presse le mercredi 15 avril.
Le porte-parole interfédéral de la lutte contre le Covid-19 ajoutait deux jours plus tard : "Nous ne pensons pas que nous aurons dans les jours qui viennent un nouveau pic. Nous n’avons pas d’indication dans ce sens-là. Ce que nous savons, c’est que ce que nous faisons aujourd’hui, en termes individuels, mais aussi en termes collectifs, a toujours un impact deux semaines après."
Ne pas relâcher les efforts
Dans ce contexte, il est important de garder à l’esprit que, "s’il y a un relâchement dans certaines mesures, nous pouvons nous attendre à avoir un impact dans les deux semaines qui suivent, que ce soit dans un sens ou dans l’autre."
Sur Twitter, l’épidémiologiste de l’ULB Marius Gilbert a synthétisé l’évolution des nouvelles admissions en hôpital par province. "On voit bien l’effet du lockdown, le fait que certaines provinces soient bien moins touchées que d’autres et la diminution graduelle", explique-t-il graphiques à l’appui.