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A Marseille, des braconniers condamnés à payer 385 000 euros pour préjudice écologique

Ces quatre passionnés d’apnée ont chassé au harpon, de nuit, mérous, oursins et poulpes. Ils avaient déjà été pénalement condamnés à des peines de quinze à dix-huit mois de prison avec sursis.

Le Monde avec AFP

Publié le 06 mars 2020 à 11h39, modifié le 06 mars 2020 à 12h07

Temps de Lecture 1 min.

« Cette condamnation est un signal très fort, avec une vocation pédagogique pour tous les acteurs à Marseille », s’est félicité l’avocat du Parc national des calanques.

Ils avaient pêché illégalement des tonnes de poissons dans les eaux protégées du Parc national des calanques. Quatre braconniers ont été condamnés, vendredi 6 mars, à Marseille à payer plus de 385 000 euros de dommages-intérêts, notamment au titre du préjudice écologique causé à l’écosystème.

Les quatre hommes, des passionnés d’apnée qui pendant plus de quatre ans ont chassé au harpon, de nuit, mérous, oursins et poulpes, avaient déjà été pénalement condamnés en juillet 2018 à des peines de quinze à dix-huit mois de prison avec sursis.

Au civil, le tribunal a retenu « le préjudice écologique indéniable causé à l’écosystème », pour lequel il a demandé aux braconniers de payer 350 060 euros, qui seront « affectés en totalité à réparer l’environnement impacté ». Les braconniers ont aussi été condamnés à verser 20 000 euros pour « préjudice d’atteinte à la mission » du Parc national et 15 000 euros pour atteinte à l’image et à la réputation du même parc.

« Ce jugement démontre que la nature a une valeur »

Le président du tribunal, Pierre Jeanjean, a souligné que ce montant « ne représent[ait] que deux fois le prix au marché des espèces détruites ». « On n’est pas là au prix dans la balance du poissonnier, mais à la valeur de ces poissons dans l’écosystème ! », a-t-il insisté.

M. Jeanjean a souligné que les délits commis relevaient d’« actions certes individuelles, mais intenses et prolongées sur plusieurs années ». « Ils se sont attaqués en priorité aux espèces et aux zones » les plus vulnérables, a-t-il aussi souligné.

« Cette condamnation est un signal très fort, avec une vocation pédagogique pour tous les acteurs à Marseille », s’est félicité l’avocat du parc, Me Sébastien Mabile, ajoutant que depuis son inscription dans la loi, en 2016, le « préjudice écologique » n’avait été « retenu que dans deux affaires en France, de moindre ampleur ».

« Ce jugement démontre que la nature a une valeur et que ceux qui s’y attaquent seront punis », a réagi de son côté Didier Réault, le président du Parc national des calanques. Il a relevé que depuis le renvoi de cette affaire devant la justice, « on ressent[ait] une baisse de cette activité de braconnage et une plus grande mobilisation des services de l’Etat ».

Le tribunal a jugé irrecevable la demande de « solidarité » des braconniers à l’égard des commerçants – des restaurateurs et écaillers – qui achetaient leurs poissons. Cinq d’entre eux ont été condamnés à verser 3 000 euros chacun au parc pour « préjudice moral ».

Le Monde avec AFP

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