Lorsqu'on s'imagine sauver le monde, on se voit plus comme Bruce Willis dans Armageddon, avec voyage dans l'espace, sacrifice et explosions, que comme Snoopy perpétuellement allongé sur sa niche. Et pourtant, rester confinés a bel et bien l'effet escompté ! D'après le dernier rapport de l'Imperial College de Londres, 59.000 décès ont été évités ce 31 mars 2020 dans 11 pays d'Europe, dont la France, grâce au confinement.
Les mesures de confinement agissent sur le taux de transmissibilité du virus
59.000 décès ont probablement été évités grâce aux mesures barrières adoptées dans 11 pays européens, d'après des experts britanniques. Outre la France, cette liste recense également l'Italie, l'Espagne, le Royaume-Uni, l'Autriche, la Belgique, l'Allemagne, le Danemark, la Norvège, la Suède et la Suisse. Ce chiffre se base sur les données principalement récupérées auprès des pays dans lesquels l'épidémie est la plus avancée, comme l'Italie ou l'Espagne. Les chercheurs de l'Imperial College de Londres ont donc déduit l'effet de chaque mesure sur le taux de reproduction du virus, c'est-à-dire sa transmissibilité. Lorsque ce taux est de 2, comme on l'estime pour le Covid-19, cela signifie qu'une personne en contamine en moyenne deux autres. Pour la rougeole, extrêmement contagieuse, ce taux est de 15 !
A chaque nouvelle mesure barrière, ce taux de transmission, appelé Rt ou R0, chute. Si ce taux est maintenu à moins de 1, le nombre de nouvelles infections diminue, permettant de contrôler l'épidémie. S'il est supérieur à 1, les infections augmenteront "jusqu'à ce que l'épidémie atteigne son maximum et finisse par diminuer en raison de l'acquisition d'une immunité collective". Pour un R0 de 2, il faudra que 50 à 75% de la population soit infectée pour atteindre cette immunité collective.
Passer en dessous de 1 est donc l'objectif des mesures prises pour lutter contre la pandémie, dont la plus forte est le confinement total. "Notre modèle estime ces changements en calculant à rebours à partir des décès observés dans le temps pour estimer la transmission qui s'est produite plusieurs semaines auparavant, en tenant compte du délai entre l'infection et le décès", expliquent les auteurs du rapport, experts de l'Imperial College de Londres. A partir de ces données, les chercheurs britanniques ont donc extrapolé le nombre de décès évités pour chaque pays.
Lorsqu'on s'imagine sauver le monde, on se voit plus comme Bruce Willis dans Armageddon, avec voyage dans l'espace, sacrifice et explosions, que comme Snoopy perpétuellement allongé sur sa niche. Et pourtant, rester confinés a bel et bien l'effet escompté ! D'après le dernier rapport de l'Imperial College de Londres, 59.000 décès ont été évités ce 31 mars 2020 dans 11 pays d'Europe, dont la France, grâce au confinement.
Les mesures de confinement agissent sur le taux de transmissibilité du virus
59.000 décès ont probablement été évités grâce aux mesures barrières adoptées dans 11 pays européens, d'après des experts britanniques. Outre la France, cette liste recense également l'Italie, l'Espagne, le Royaume-Uni, l'Autriche, la Belgique, l'Allemagne, le Danemark, la Norvège, la Suède et la Suisse. Ce chiffre se base sur les données principalement récupérées auprès des pays dans lesquels l'épidémie est la plus avancée, comme l'Italie ou l'Espagne. Les chercheurs de l'Imperial College de Londres ont donc déduit l'effet de chaque mesure sur le taux de reproduction du virus, c'est-à-dire sa transmissibilité. Lorsque ce taux est de 2, comme on l'estime pour le Covid-19, cela signifie qu'une personne en contamine en moyenne deux autres. Pour la rougeole, extrêmement contagieuse, ce taux est de 15 !
A chaque nouvelle mesure barrière, ce taux de transmission, appelé Rt ou R0, chute. Si ce taux est maintenu à moins de 1, le nombre de nouvelles infections diminue, permettant de contrôler l'épidémie. S'il est supérieur à 1, les infections augmenteront "jusqu'à ce que l'épidémie atteigne son maximum et finisse par diminuer en raison de l'acquisition d'une immunité collective". Pour un R0 de 2, il faudra que 50 à 75% de la population soit infectée pour atteindre cette immunité collective.
Impact de chaque type de mesure gouvernementale (listées à gauche) sur le taux de transmissibilité du virus du Covid-19. Plus le point central est vers la droite, plus cette transmissibilité est diminuée. Ainsi, si la réduction est de 100 %, ce taux est réduit à zéro et il n'y a plus de transmission de Covid-19. En rouge, l'impact si l'intervention était la première entreprise par le gouvernement en réponse à COVID-19 et en vert si elle est postérieure à d'autres interventions. "Aucun effet n'est significativement différent des autres, probablement en raison du fait que de nombreuses interventions ont eu lieu le même jour ou à quelques jours d'intervalle", précisent les auteurs. Cliquez pour voir en plus grand. Crédits : Imperial College of London.
Passer en dessous de 1 est donc l'objectif des mesures prises pour lutter contre la pandémie, dont la plus forte est le confinement total. "Notre modèle estime ces changements en calculant à rebours à partir des décès observés dans le temps pour estimer la transmission qui s'est produite plusieurs semaines auparavant, en tenant compte du délai entre l'infection et le décès", expliquent les auteurs du rapport, experts de l'Imperial College de Londres. A partir de ces données, les chercheurs britanniques ont donc extrapolé le nombre de décès évités pour chaque pays.
2.600 décès évités en France
En France, au 31 mars 2020 le modèle prévoyait ainsi 5.600 décès si aucune mesure n'avait été prise. En tenant compte du confinement, 2.600 décès auraient été évités, menant le nombre de décès à 3.100 personnes. Une estimation qui rejoint les chiffres réels, puisqu'au 30 mars au soir, le Directeur Général de la Santé Jérôme Salomon annonçait 3.024 décès dans les hôpitaux français. Sur l'ensemble des 11 pays, ce seraient donc 59.000 décès qui auraient été évités au 31 mars 2020 grâce aux mesures barrière, dont le confinement total a été la plus radicale.
Impact des interventions en France sur l'épidémie de Covid-19. A gauche en bleu, le nombre de nouvelles infections quotidiennes estimées par le modèle augmente, avec un décrochage important au moment de l'introduction des mesures de confinement et de fermeture des établissements publics. Au milieu, en rouge le nombre de décès déclarés, et en bleu ce que le modèle prédit. A droite en vert, le taux de transmissibilité du virus chute à mesure que les mesures établies par le gouvernement sont de plus en plus drastiques. En bleu et en vert, les nuances indiquent. Cliquez pour voir en plus grand. Crédits : Imperial College of London.
Néanmoins, les chercheurs prévoient un délai de deux à trois entre la mise en place d'une mesure et l'impact observé sur la mortalité. Pour la plupart des pays considérés dans le rapport, il est donc encore "trop tôt pour être certain que les interventions récentes ont été efficaces". Pour l'Italie, le modèle suggère que malgré la pression croissante sur les systèmes de santé, les interventions type confinement ont permis d'éviter une multiplication par 3,7 du nombre de décès, soit 38.000 décès évités. "De nombreux autres décès seront évités en s'assurant que les interventions restent en place jusqu'à ce que la transmission tombe à de faibles niveaux", assurent les auteurs du rapport.
"Beaucoup plus d'infections que celles qui sont actuellement signalées"
Ils estiment "qu'il y a eu beaucoup plus d'infections que celles qui sont actuellement signalées", en raison d'un "niveau élevé de sous-déclaration des infections", probablement dû "à l'accent mis sur les tests en milieu hospitalier plutôt que dans la communauté". Ainsi, dans les 11 pays, entre 7 et 43 millions de personnes auraient été infectées par le virus du Covid-19 en date du 28 mars, soit 1,88 % à 11,43 % de la population et donc loin du stade nécessaire à l'immunité collective. "Cela implique que le virus pourra se propager rapidement si les interventions sont levées", alertent les auteurs. "De telles estimations du taux d'attaque à ce jour doivent être validées de toute urgence par des tests d'anticorps nouvellement mis au point dans des enquêtes de population représentatives, dès que celles-ci seront disponibles."
Au niveau mondial, les experts de l'Imperial College de Londres avaient estimé à 40 millions le nombre de personnes qui auraient trouvé la mort si aucune mesure n'avait été mise en place.