Coronavirus : Les Républicains prêts à retirer leur commission d'enquête
PARU DANS LE JOURNAL DE DEMAIN - La mission d'information sur le coronavirus débute mercredi. Une commission d'enquête transpartisane doit suivre. Les Républicains se disent prêt à y participer et à renoncer à leur commission d'enquête.
Une mission d’information puis une commission d’enquête. La première débute mercredi avec l’audition du premier ministre Edouard Philippe et du ministre de la Santé Olivier Véran. Alors que la mission d'information est une séquence de contrôle, la commission d'enquête qui suivra cette mission ressemblera davantage à une investigation. Toutes deux sont transpartisanes. "Si cette commission d’enquête donne satisfaction, on ne fera pas la nôtre ou alors nous la ferons sous un autre angle", annonce Damien Abad, le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale. Le 20 mars dernier, il avait confié au JDD sa volonté d’"identifier les éventuels défaillances et dysfonctionnements" en créant une commission d'enquête LR.
Lire aussi - Damien Abad : "Nous allons créer une commission d'enquête afin de tirer toutes les leçons de l'épidémie"
La mission d’information, avec à sa tête le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, sera chargée de contrôler l’action du gouvernement. Elle sera composée de 31 membres, venant de tous les groupes. La liste des prochains ministres entendus n’est pas encore connue. Les auditions doivent avoir lieu chaque mercredi, à priori jusqu’en mai, juin même si aucune date n’est gravée dans le marbre.
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Le Sénat veut aussi sa commission d'enquête
Présidé par un proche d’Emmanuel Macron, cette mission saura-t-elle se montrer critique? "Personne n’a intérêt à mettre la poussière sous le tapis", avertit Damien Abad, président des députés Les Républicains. Le socialiste David Habib prévient : "L’enjeu, c’est de dire la vérité. L’absence de transparence serait terrible. Elle alimentera le discours 'complotiste'. Donc notre objectif, c’est d’éviter le contrôle du contrôle. Si c’est ce que cherche LREM, ce serait dévastateur pour l’Assemblée."
A l’issue de cette mission suivra donc une commission d’enquête, avec davantage de moyens et qui ressemble plus à une investigation où les personnes entendues témoignent sous serment. Le rapporteur sera issu des Républicains. "J’ai demandé à Richard Ferrand qu’il y ait un équilibre entre majorité et opposition", explique Damien Abad, président des députés Les Républicains.
Au Sénat, les socialistes et Les Républicains se sont mis d’accord pour eux aussi faire une commission d’enquête. "Les principales interrogations concernent notre système d’alerte et notre impréparation", expliquait Rachid Temal. Au Sénat, la date de cette commission n’est pas encore arrêtée.
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